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Crise de l’investigation: Un1té alerte sur les procédures en attente

par charles
France

Des policiers et leur syndicat Un1té alertent sur ce qu’ils décrivent comme une crise profonde de l’investissement dans la filière investigation de la police française. « Sans enquête, pas de justice. Sans justice, le chaos menace », prévient-il. « Cette journée d’action était prévue depuis plusieurs mois. Nous l’avions reportée en raison du contexte politique. Mais on ne peut plus attendre. Il est urgent d’apporter des réponses aux victimes et aux policiers qui croulent sous les dossiers », a expliqué Grégory Joron, secrétaire national d’Un1té. Le syndicat affirme que près de 3,5 millions de procédures judiciaires sont en attente et que près de 40 % des dossiers ont plus de deux ans. Il ajoute qu’un rapport de l’inspection générale de 2023 prévoyait que le nombre de procédures pourrait doubler d’ici 2030 et souligne le manque « entre 2 000 et 2 500 enquêteurs pour assurer les missions essentielles ». Selon lui, « les citoyens perdent confiance dans la police » et les policiers eux‑mêmes « ressentent une perte de confiance » faute de moyens. Dans un tract distribué, Un1té réclame « davantage de policiers pour traiter chaque affaire dans un délai raisonnable », « des outils informatiques modernes et une meilleure organisation », et la fin de la « politique aveugle et insensée du “tout plainte, tout procédure” ». Le contexte politique est évoqué avec Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui avait promis de nouvelles mesures en avril pour améliorer la filière investigation; la réforme entamée par Gérald Darmanin est rappelée comme point de référence.

Syndicat Un1té alerte sur crise de l’investigation
Des policiers d’Un1té manifestent pour dénonner la crise de l’investigation

Crise nationale de l’investigation: Un1té alerte sur les procédures en attente

À l’échelle nationale, Un1té affirme que des chiffres alarmants témoignent de la gravité de la situation. « Près de 3,5 millions de procédures judiciaires sont en attente d’être traitées et près de 40 % des dossiers ont plus de deux ans », cite Grégory Joron. Il rappelle aussi qu’un rapport de 2023 de l’inspection générale prévoyait que le nombre de procédures pourrait doubler d’ici 2030 et souligne le manque « entre 2 000 et 2 500 enquêteurs pour assurer les missions essentielles ». Le syndicat affirme que « les citoyens perdent confiance dans la police » et que les policiers eux‑mêmes « ressentent une perte de confiance » faute de moyens. Pour répondre, Un1té réclame « davantage de policiers pour traiter chaque affaire dans un délai raisonnable », « des outils informatiques modernes et une meilleure organisation », et la fin de la « politique aveugle et insensée du “tout plainte, tout procédure” ». Le contexte politique est évoqué avec Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, qui avait promis de nouvelles mesures en avril pour améliorer la filière investigation; la réforme entamée par Gérald Darmanin est rappelée comme point de référence.

Selon le syndicat, l’action publique doit être guidée par l’efficacité et la protection réelle de la population, et non par la communication à court terme et l’image.

Manifestation Un1té à Toulouse et tractage en gare
Action d’Un1té à Toulouse et à Brest pour alerter sur la crise de l’investigation

À Brest et à Toulouse, des actions d’Un1té alertent les usagers et les pouvoirs publics

À Brest, le 8 octobre 2025, l’action nationale a été déclenchée par une opération en gare, où Éric Kerbrat, secrétaire régional adjoint, a déclaré: « Aujourd’hui, 3 millions de procédures judiciaires sont en attente en France, 3 000 à Brest. C’est ingérable et cela entraîne un sentiment d’abandon des victimes ». Il a ajouté: « Il faut davantage de policiers pour traiter chaque affaire dans un délai raisonnable, mais aussi des outils informatiques et une meilleure organisation », milite le syndicaliste.

À Toulouse, les policiers du syndicat ont mené une opération de tractage au métro Canal du Midi, mercredi matin, pour rappeler la dégradation de la filière investigation et appeler les pouvoirs publics à agir. Les agents citent les mêmes problématiques — manque d’enquêteurs, outils informatiques insuffisants, lourdeur du Code de procédure pénale — et répètent que « les conséquences sont alarmantes : enquêtes impossibles, affaires graves laissées sans suite, délinquants impunis et sentiment d’abandon des victimes », s’indigne le syndicat.

Les échanges sur le terrain renforcent les craintes concernant l’efficacité de l’action publique et la protection des victimes, au moment où les opérateurs insistent sur la nécessité d’un soutien concret pour les enquêteurs et les procédures en attente.

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