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Crise humanitaire à Béth Lahiya, Gaza : des familles au bord du chaos

by Sara
Crise humanitaire à Béth Lahiya, Gaza : des familles au bord du chaos
Palestine

Une crise humanitaire profonde à Béth Lahiya, Gaza

Les habitants du projet Béth Lahiya, situé au nord de la bande de Gaza, vivent une réalité humanitaire extrêmement dure. Entre les décombres et sous des tentes déchirées qui ne protègent ni du froid ni de la chaleur, ils affrontent les conséquences d’une agression israélienne qui se prolonge depuis plusieurs mois. Les tragédies s’accumulent, réduisant la vie à une lutte quotidienne pour la survie.

Lors d’une visite sur le terrain, le correspondant d’Al Jazeera, Anas Al-Sharif, a dressé un portrait sombre d’une communauté en train de s’effondrer sous le poids de la guerre. Au milieu des ruines des maisons détruites, chaque instant devient un combat pour vivre dans un environnement dépourvu de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux.

Des familles déplacées vivant sous les décombres

La famille Abu Salem, l’une des dizaines de familles déplacées, habite au-dessus des décombres de sa maison détruite. Ses vingt membres vivent dans une tente délabrée, privés des besoins les plus élémentaires, et luttent chaque jour pour assurer un seul repas à leurs enfants affamés.

Un membre de la famille confie avec une voix lourde de tristesse : « Notre situation est désespérée. Nous vivons sur des cailloux, sans abri ni nourriture. Nous creusons un trou d’un mètre cinquante pour sortir un seau d’eau. Les enfants pleurent toute la journée et nous n’avons rien à leur donner à manger. »

Un accès à l’eau potable quasi impossible

La pénurie d’eau est tout aussi dramatique. Un vieil homme raconte sa quête désespérée : « L’eau nous arrive tous les trois jours. Nous la recueillons avec précaution. Parfois elle est froide, parfois salée. Nous n’avons pas d’argent pour acheter des tomates. Nous restons sous des abris de fortune, sans tentes capables de nous protéger. »

Face à l’absence de conditions minimales pour survivre, certains déplacés s’abritent dans des bâtiments menaçant de s’effondrer. L’un d’eux explique : « Ma maison a été détruite, je me suis réfugié chez quelqu’un d’absent, mais le bâtiment est délabré et risque de s’écrouler. J’ai peur pour mes enfants. Nous mourons vite, pas lentement. »

Une sécurité précaire et la menace d’épidémies

La situation empire avec la poursuite des bombardements israéliens. Les lieux d’hébergement des déplacés sont fréquemment ciblés, augmentant la peur au sein de la population. Même les tentes fragiles ne garantissent plus la sécurité.

Au-delà du manque de ressources, la crainte des épidémies grandit. Les maladies se propagent rapidement dans un environnement surpeuplé et insalubre, constituant une menace sérieuse, particulièrement pour les enfants et les personnes âgées. L’absence presque totale de soins médicaux aggrave cette situation critique.

Les images de personnes fouillant les décombres à la recherche de moyens de survie sont désormais communes. Le bruit de leurs pas sur les gravats, mêlé aux cris des enfants et au son des pelles, forme une toile de fond tragique pour ce peuple plongé dans une catastrophe permanente.

Un calvaire répété dans tout le nord de Gaza

Anas Al-Sharif souligne que cette situation n’est pas une exception, mais une réalité récurrente dans plusieurs zones du nord de la bande de Gaza. Les déplacés y souffrent de la faim, de la soif et du déracinement sous un feu d’occupation incessant.

Le correspondant décrit un tableau quotidien de douleur où les cendres se mêlent aux visages marqués par la fatigue et l’incertitude, tous en attente d’une lueur d’espoir capable de dissiper cette obscurité qui s’étend depuis des mois.

Une escalade meurtrière dans la bande de Gaza

Hier, 71 Palestiniens ont été tués et 153 blessés lors de frappes dispersées sur la bande de Gaza. L’occupation a commis des massacres ciblant des familles dans le cadre d’un génocide perpétré depuis le 7 octobre 2023.

Israël a repris sa guerre contre Gaza le 18 mars dernier, après avoir refusé de passer à la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/4/29/%d9%81%d9%88%d9%82-%d8%a7%d9%84%d8%b1%d9%83%d8%a7%d9%85-%d9%88%d8%aa%d8%ad%d8%aa-%d8%a7%d9%84%d8%b4%d9%88%d8%a7%d8%af%d8%b1-%d9%85%d8%a3%d8%b3%d8%a7%d8%a9-%d8%b3%d9%83%d8%a7%d9%86-%d8%a8%d9%8a%d8%aa

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