La Grande Barrière de corail, symbole emblématique de la biodiversité marine en Australie, subit l’un des épisodes de blanchissement les plus graves jamais enregistrés. Selon un rapport gouvernemental publié en novembre 2024, cette structure naturelle exceptionnelle est actuellement en mauvaise posture, menacée par des températures océaniques record qui ont provoqué un stress thermique sans précédent.
Un blanchissement massif sous l’effet du changement climatique
Ce blanchissement, considéré comme le plus étendu depuis le début des relevés il y a près de 40 ans, touche notamment les parties sud et nord du récif. Les scientifiques du Conseil australien des sciences marines ont observé une dégradation alarmante durant la période d’août 2024 à mai 2025. La cause principale de cette dégradation demeure le changement climatique, avec des températures océaniques exceptionnellement hautes
Les récifs, qui abritent une biodiversité unique, sont soumis à de multiples pressions : cyclones tropicaux, invasion d’étoiles de mer couronnes d’épines, mais c’est clairement la hausse des températures de l’eau qui provoque l’expulsion des zooxanthelles, ces algues microscopiques vitales pour leur survie. La persistance de ces eaux chaudes pourrait mener à la mort du corail si les conditions ne changent pas, indiquent les experts.
Une menace pour une richesse écologique et touristique mondiale
La Grande Barrière de corail, s’étendant sur 2 300 kilomètres au large de la côte est australienne, constitue l’un des écosystèmes marins les plus riches et les plus spectaculaires au monde. La décoloration des coraux, qui perdent leur couleur vive et deviennent blancs, dénature ce paysage emblématique, mettant en danger sa valeur touristique et sa santé écologique. Depuis 2016, ce phénomène de blanchissement s’est produit à six reprises, affectant plus de 80 % des récifs globaux en deux années.
« La Grande Barrière de corail a connu des niveaux de stress thermique sans précédent, provoquant le blanchissement le plus étendu et le plus sévère jamais enregistré à ce jour », indique le rapport. Malgré cette crise, les scientifiques restent optimistes et affirment que « cela vaut encore la peine de se battre ».
Face à cette crise, les chercheurs insistent sur l’urgence de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tout en poursuivant les efforts de conservation et de restauration de cet écosystème unique, afin de préserver ce joyau mondial malgré un contexte climatique alarmant.