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La justice argentine a récemment rendu une décision concernant l’ancienne présidente Cristina Fernández de Kirchner, qui se voit refuser la possibilité de ne plus porter de bracelet électronique dans le cadre de sa prison à domicile. Cette décision fait suite à sa condamnation pour fraude envers l’État.
Une décision de la Chambre de Casation Pénale
Ce vendredi, la **Chambre de Casation Pénale** a publié un jugement de 137 pages qui refuse également de modifier les conditions de visites pour l’ancienne chef d’État. Elle devra purger les six prochaines années dans son appartement à Buenos Aires, tout en respectant des conditions strictes.
Le juge **Gustavo Hornos** a souligné la gravité institutionnelle des faits, ainsi que le rôle symbolique de Fernández de Kirchner dans la manœuvre frauduleuse. Selon lui, le préjudice causé au trésor public et son impact sur la confiance citoyenne dans les institutions démocratiques imposent une exécution rigoureuse de la peine.
Les implications de la condamnation
La condamnation de Fernández de Kirchner a été confirmée en novembre 2024 par la Chambre de Casation, après une première sentence du Tribunal Oral Fédéral en décembre 2022. La Cour suprême a également veillé à respecter les garanties constitutionnelles durant le processus judiciaire.
Cette affaire porte sur 51 appels d’offres publics pour la construction d’infrastructures routières dans la province de Santa Cruz, bastion des Kirchner depuis plus de vingt ans. Les accusations portent sur des actes de corruption, où l’ancienne présidente aurait utilisé les ressources de l’État à des fins personnelles.
Autres affaires judiciaires
Fernández de Kirchner fait face à trois autres procédures pénales, dont deux pour corruption et une autre pour avoir prétendument couvert des auteurs iraniens liés à l’attentat de 1994 contre la mutualité juive AMIA.
Elle a récemment affirmé avoir le droit de recevoir des visites sans préavis, incluant ses proches, médecins et avocats, en dépit des restrictions imposées.
Conditions de la prison à domicile
Le tribunal a précisé que la prison à domicile n’est pas garantie pour la femme de 72 ans, qui a exercé la présidence de l’Argentine de 2007 à 2015, et a été vice-présidente jusqu’en 2023. Elle doit respecter des règles strictes, notamment ne pas déranger les voisins dans le quartier de Constitution, sous peine de voir sa situation révisée.
Le juge Hornos a noté que rien n’empêche une réévaluation des conditions à l’avenir, en fonction des circonstances ou d’éventuels manquements.