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Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Mohammed Abu Salmiya, a tiré lundi la sonnette d’alarme concernant les plans d’Israël d’étendre ce qu’il qualifie de campagne d’extermination à Gaza. Il a dénoncé l’assassinat des journalistes d’Al Jazeera comme une préparation de ce qu’il prévoit être un massacre majeur, que les autorités israéliennes souhaiteraient mener sans témoins ni images.
Mohammed Abu Salmiya a déclaré : « Nous craignons de mourir sans que personne ne puisse entendre notre voix. Le fait qu’Israël ait tué des journalistes indique clairement qu’il prépare quelque chose de grave pour la ville de Gaza. »
Il a précisé que les journalistes n’étaient pas cachés, mais circulaient librement dans Gaza pour rapporter les souffrances, tandis que l’occupant veut faire taire cette voix.
« Notre peur est que l’occupation prépare un grand massacre à Gaza, mais cette fois-ci, sans diffusion sonore ni visuelle. Ils veulent tuer et déloger le plus grand nombre possible de Palestiniens dans la ville de Gaza, mais cette fois dans l’absence totale des voix d’Anas, Mohammed, de la chaîne Al Jazeera et de toutes les autres télévisions », a ajouté Abu Salmiya.
Une attaque meurtrière contre des journalistes
Le bureau de presse officiel de Gaza a annoncé que six journalistes ont été tués lors d’un bombardement israélien visant leur tente près de l’hôpital Al-Shifa dimanche soir. Parmi eux figuraient les correspondants d’Al Jazeera :
- Anas Al Sharif
- Mohammed Qriqea
- Les photographes Ibrahim Zaher et Moamen Aloui
- Leur assistant Mohammed Nawfal
Un autre journaliste, Mohammed Al-Khalidi, est décédé plus tard des suites de ses blessures.
Transmettre la vérité malgré le danger
Depuis le début de la guerre d’extermination israélienne lancée le 7 octobre 2023, les correspondants d’Al Jazeera Anas Al Sharif et Mohammed Qriqea n’ont jamais cessé de couvrir les événements et les répercussions des bombardements continus sur Gaza depuis 22 mois.
Mohammed Abu Salmiya a souligné que la mort de ces journalistes représente une perte majeure pour Gaza et le monde, car ils étaient la voix qui relatait sans déformation ni ajout la souffrance des habitants du secteur.
Il a aussi dénoncé le ciblage des journalistes et du personnel médical comme une caractéristique flagrante de la guerre menée par Israël contre Gaza, en violation des normes et lois internationales.
Abu Salmiya a appelé la presse mondiale à faire pression immédiate sur Israël pour que ce crime ne reste pas impuni, tout en assurant que les journalistes de Gaza continueront à transmettre la vérité.
Une campagne de ciblage contre les journalistes
Anas Al Sharif a été particulièrement visé par une vaste campagne d’incitation israélienne en raison de sa couverture des massacres perpétrés par Tel Aviv dans la bande de Gaza. En décembre 2023, sa maison dans le camp de réfugiés de Jabalia a été bombardée, causant la mort de son père.