Table of Contents
Le 9 avril, le Conseil, le Parlement et la Commission européenne se réuniront à Bruxelles pour un trilogue portant sur une proposition de directive relative à la surveillance et à la résilience des sols. Ce texte pourrait avoir un impact significatif sur les mines et les carrières en Europe.
Les enjeux des sols en Europe
Les études européennes et internationales montrent une dégradation préoccupante de la qualité des sols. Ces derniers présentent une tendance naturelle à l’acidification, favorisant le compactage, ce qui génère des risques d’imperméabilisation. De plus, les précipitations sont souvent soit trop rares, soit trop abondantes, entraînant le transport de divers polluants.
L’urbanisation et l’artificialisation des infrastructures, comme les routes et les constructions commerciales, aggravent cette situation en réduisant les surfaces de sols arables.
Une directive nécessaire mais délicate
La volonté d’élaborer une directive pour surveiller la qualité des sols s’inscrit dans un ensemble de textes environnementaux, tels que le Pacte vert pour l’Europe et le règlement sur la neutralité climatique. Toutefois, l’équilibre entre les activités industrielles, le climat, les populations et l’économie est complexe et nécessite une approche pragmatique.
Les industries dépendent de matières premières minérales essentielles, dont les propriétés physico-chimiques sont cruciales pour divers secteurs, allant de la construction à l’agriculture, en passant par la santé et l’énergie.
Bonnes pratiques et défis du secteur extractif
Pour accéder aux gisements, des travaux de découverture sont souvent nécessaires, incluant le déplacement des horizons vivants du sol. Cependant, le secteur a intégré de bonnes pratiques de gestion des sols depuis plus de 30 ans, permettant de stocker et de réutiliser ces couches lors de l’extraction.
Malgré cela, le secteur extractif est parfois accusé à tort de détruire les sols. Il est crucial que cette industrie soit mieux comprise par les législateurs, afin d’éviter des réglementations confuses qui pourraient nuire à la réindustrialisation de l’Europe.
Appel à une meilleure reconnaissance des pratiques durables
Les standards français garantissent déjà une gestion durable des sols pendant l’extraction. Les fédérations du secteur demandent que leurs pratiques soient reconnues et validées dans le cadre du « soil removal » (déplacement de sols), pour assurer un accès continu aux ressources minérales.
Il est primordial d’éviter la promulgation de directives omnibus et de veiller à ce que les textes soient clairs et applicables, préservant ainsi le tissu industriel tout en protégeant l’environnement.