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Un drame a endeuillé Vancouver lors du dernier jour de la campagne électorale canadienne : un automobiliste a délibérément foncé sur une foule, causant la mort d’au moins 11 personnes. Cet acte tragique a profondément bouleversé les chefs de partis et modifié le déroulement de la campagne.
Un choc quelques minutes après une fête de quartier
Quelques minutes avant la tragédie, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, participait à une fête de quartier organisée par la communauté philippine de Vancouver dans le cadre de sa campagne électorale. Il a été témoin de la joie et de la convivialité qui régnaient lors de cet événement familial.
« La nuit dernière, l’horreur a frappé dans un lieu rempli de joie », a déclaré Jagmeet Singh, encore visiblement ébranlé. Il a exprimé sa difficulté à poursuivre la campagne après un tel drame, soulignant que la haine, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, se propage comme une flamme destructrice.
Le chef néo-démocrate a insisté sur l’importance de la solidarité comme antidote à la peur et à l’isolement : « La haine est un poison. Elle se nourrit de l’isolement, de la peur et du désespoir. Mais l’antidote est la solidarité. »
Réactions des chefs de partis face au drame
Le choc a été ressenti à travers tout le Canada. Mark Carney, chef du Parti libéral du Canada, s’est dit « dévasté par ces événements terribles » et a annulé deux rassemblements électoraux prévus à Calgary et à Richmond. Il a adapté son programme pour privilégier des rencontres plus intimes avec les communautés.
De son côté, Pierre Poilievre, leader du Parti conservateur, a débuté sa journée par un moment de recueillement avec une congrégation philippine à Mississauga. Lors d’un rassemblement à Oakville, en Ontario, il a exhorté ses partisans à encourager leur entourage à voter pour le changement et a demandé des prières pour les victimes.
Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, a condamné ce « geste d’une terrible violence » qui vise une « communauté venue vivre en paix ». Il a également critiqué le manque de transparence de Mark Carney concernant ses avoirs financiers, tout en dressant un bilan positif de la campagne malgré sa courte durée.
Un bilan de campagne teinté par la tragédie
À la veille du scrutin qui doit désigner le prochain gouvernement canadien, Jagmeet Singh a fait un point sur sa campagne. Malgré la courte durée de 36 jours, il se dit satisfait de son parcours et confiant dans le soutien des électeurs. Il regrette néanmoins de ne pas avoir eu plus de temps pour rencontrer davantage de Canadiens.
« Vous avez le pouvoir d’envoyer des néo-démocrates au Parlement qui vont défendre vos intérêts, et non ceux des PDG et des milliardaires », a-t-il insisté, rappelant l’importance d’un changement politique.
Les plateformes électorales des principaux partis libéral et conservateur sont désormais connues, et les débats intenses se poursuivent malgré l’ombre planante du drame.
Modifications dans les programmes de campagne
La tragédie a conduit plusieurs partis à ajuster leurs programmes de campagne. Jagmeet Singh a annulé la plupart de ses activités prévues dimanche, ne conservant qu’un point de presse à Penticton, en Colombie-Britannique, avant de retourner à Vancouver.
Mark Carney a favorisé des événements à plus petite échelle, notamment à Saskatoon et Edmonton, mettant l’accent sur l’échange direct avec la population.
Quant à Pierre Poilievre, il poursuit ses rassemblements en Ontario tout en appelant à la solidarité nationale envers la communauté philippine touchée.