Home Actualité Enquête européenne sur le RN : finances douteuses et irrégularités révélées

Enquête européenne sur le RN : finances douteuses et irrégularités révélées

by charles
Le parquet européen ouvre une enquête sur le RN et ses alliés au Parlement
France, Belgique, Allemagne, Autriche

Le Rassemblement national (RN) se trouve au cœur d’une nouvelle série d’enquêtes menées par le parquet européen, qui s’intéresse désormais à ses financements et dépenses de ces dernières années. Annoncée ce mardi 8 juillet, cette investigation est centrée sur des soupçons d’irrégularités financières ayant concerné le parti de Marine Le Pen, ainsi que ses alliés d’extrême droite au Parlement européen.

Une mise en cause pour dépenses irrégulières et financement opaque

Selon un rapport de la direction des affaires financières de l’institution bruxelloise, le RN et ses partenaires de l’ex-groupe Identité et Démocratie auraient indûment dépensé plus de 4,3 millions d’euros entre 2019 et 2024. Ces fonds, issus du budget européen, auraient été utilisés pour financer des activités et des sociétés proches de la figure de Marine Le Pen, notamment à travers des contrats attribués sans appel d’offres transparent ou entachés de graves irrégularités de conformité.

Les révélations, faites par plusieurs médias dont Le Monde, confirment que la majorité de cette somme a bénéficié à deux sociétés liées à des proches de la présidente du RN : l’agence de communication e-Politic, qui a perçu environ 1,7 million d’euros, et la société d’impression Unanime, qui a encaissé plus de 1,4 million d’euros, souvent sous forme de sous-traitance à moindre coût. Ces transactions, qualifiées d’irrégulières par les inspecteurs bruxellois, soulèvent des questions quant à la conformité et la transparence du financement européen accordé à ce groupe politique d’extrême droite.

Une condamnation préalable et un contexte judiciaire tendu

Le contexte judiciaire n’est pas nouveau pour Marine Le Pen, qui a été condamnée en France dans une affaire distincte relative aux assistants parlementaires européens. Cette condamnation, fin mars, la prive d’éligibilité à toute élection jusqu’à la fin de son procès en appel, prévu d’ici l’été 2026. Lors d’une récente déclaration, elle a indiqué ne pas avoir eu connaissance du nouveau dossier contre son parti, affirmant : « Je ne sais pas ce qu’il en est, je n’ai pas regardé ce dossier ».

De son côté, le RN a dénoncé cette enquête comme une « opération de harcèlement » de la part de l’administration du Parlement européen. Jordan Bardella, bras droit de Marine Le Pen, a également mis en avant un contexte de « persécution » visant leur formation politique dans un climat déjà tendu, en pleine période de révélations et de poursuites judiciaires.

Des faits attribués à des sociétés liées à l’entourage de Marine Le Pen

Les investigations européennes mettent en lumière des flux financiers importants vers des entités proches du parti, notamment deux sociétés : e-Politic, qui aurait bénéficié d’un appel d’offres « purement formel » avec de graves problèmes de conformité, et Unanime, spécialisée en impression, sous-traitant ses travaux à des coûts moindres. Selon le rapport, toutes ces dépenses seraient considérées comme irrégulières et représentatives d’un système de financement opaque et potentiellement illégal.

Réactions et implications politiques

En réponse à ces révélations, le RN a fortement contesté ces accusations, parlant d’une nouvelle tentative de déstabilisation. Le parti a également évoqué « un contexte de harcèlement politique », tout en tenant à souligner qu’il continuerait à défendre ses positions face à ces enquêtes. Quant à Marine Le Pen, elle a réaffirmé son innocence tout en déclarant qu’elle ne connaissait pas le contenu précis des dossiers en cours.

Marine Le Pen lors d'une session parlementaire

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