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Éric Piolle suspendu des Écologistes: mesure conservatoire

by charles
France

Les Écologistes ont suspendu Éric Piolle, maire de Grenoble, de son mandat de porte-parole du parti, à titre conservatoire, dans le cadre d’une instruction judiciaire ouverte pour concussion et recel de délit. Cette mesure, présentée comme nécessaire en raison des soupçons visant l’élu et des répercussions potentielles sur le mouvement, a été validée par le conseil disciplinaire et le bureau politique. Les dirigeants insistent sur le fait que la suspension ne porte pas sur le fond de l’affaire et vise à préserver les valeurs du parti en période électorale.

Suspension du porte-parole et cadre procédural

Éric Piolle a été suspendu à titre conservatoire de son mandat de porte-parole, et n’est plus membre du bureau politique à titre conservatoire, selon la direction des Écologistes. Le conseil disciplinaire, instance indépendante, a auditionné le maire de Grenoble et la décision a été notifiée mardi matin, après quoi le bureau politique l’a validée. Le refus de démentir ce qui lui est reproché est considéré comme incompatible avec les valeurs de transparence et de fonctionnement du parti, selon la décision citée par La Croix.

Piolle suspendu porte-parole ecologistes image Croix
Piolle suspendu de son mandat de porte-parole, décision validée par le bureau politique.

« Ils me suspendent pour atteinte aux valeurs du parti, par manque de transparence », a déclaré Éric Piolle à l’AFP, critiquant une décision « politique absurde », et rappelant que les militants l’avaient choisi comme porte-parole « en connaissance de cause ». Ces propos, rapportés par Huffington Post, illustrent la volonté du maire de Grenoble de contester une mesure qu’il qualifie d’ingérence et de sécurité pour le mouvement à l’approche des municipales.

Contexte et risques pour le parti

Une enquête a été ouverte début juin 2024 contre le maire écologiste à la suite d’un article du Canard Enchaîné l’accusant d’avoir organisé un tour de passe-passe budgétaire pour verser indûment 16 800 € à son ancienne première adjointe, aujourd’hui députée Élisa Martin. Le parti soutient que les soupçons peuvent avoir des conséquences sur son image, notamment à l’approche des municipales, et souligne que Piolle n’a pas encore été auditionné par la justice au moment de l’annonce.

Analyse des enjeux politiques autour de la suspension de Piolle
Le contexte politique autour de la suspension et des enjeux pour les Écologistes.

Éric Piolle avait été élu porte-parole des Écologistes en avril dernier, contre la volonté de Marine Tondelier, secrétaire nationale, qui lui préférait un autre candidat. La direction disait alors s’inquiéter des répercussions de l’enquête sur l’image du mouvement et le fonctionnement du parti. Après son élection, le bureau politique avait souhaité s’entretenir avec le maire sur cette affaire, mais celui-ci a décliné.

Éléments sur le déroulé et les réactions

Le bureau politique avait alors saisi, avant l’été, le conseil disciplinaire du parti, instance indépendante, qui a auditionné le maire; celui-ci a de nouveau refusé de s’exprimer, indiquant qu’il se tenait à la disposition de la justice. Certaines voix parlent d’un élargissement potentiel de la procédure, d’autres estiment que le mouvement doit préserver son unité et ses valeurs avant les municipales.

Le président du parti et les élus répètent que la mesure est conservatoire et ne préjuge pas du fond de l’affaire; les unes et les autres rappellent que l’enquête porte sur des faits anciens et que Piolle a assuré qu’il coopérerait avec la justice et les instances internes.

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