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Un homme originaire de Gonesse (Val-d’Oise) a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme, pour escroquerie, ce mardi, par le tribunal correctionnel d’Évry. Deux autres complices ont également été jugés, faisant un total d’une quinzaine de victimes, principalement en Essonne.
Le mode opératoire des escrocs
Les escrocs se faisaient passer pour des conseillers bancaires, utilisant des appels frauduleux pour piéger leurs victimes. « Bonjour, c’est le centre des oppositions de votre banque, je suis du service antifraude. Nous avons observé des virements suspects sur votre compte… » Face à ce type de coup de fil, il est conseillé de raccrocher immédiatement et de contacter sa banque. Toutefois, ces malfaiteurs parviennent souvent à convaincre leurs victimes de fournir des informations sensibles, comme des identifiants et des mots de passe.
Les condamnations
Le principal auteur des appels, âgé de 30 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont un sous surveillance électronique, ainsi qu’à une amende de 5 000 euros. Un complice, chargé de récupérer une carte bancaire chez une victime, a écopé de six mois de prison sous surveillance électronique et de la même amende. Un jeune homme de 18 ans à l’époque des faits a reçu deux mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende pour avoir ouvert un compte relais sous un faux nom, moyennant 300 euros.
Un préjudice conséquent
Le préjudice total s’élève à plus de 68 000 euros. Les gendarmes de la brigade de recherche d’Étampes ont mené une enquête approfondie pour identifier les victimes, certaines ayant perdu plus de 20 000 euros. Les escrocs avaient effectué des virements vers plusieurs comptes à partir de l’espace client des victimes. Dans un cas, un escroc a convaincu une victime que sa carte bancaire était compromise et qu’un coursier allait venir la récupérer pour la remettre aux enquêteurs.
Des preuves accablantes
Le coursier, qui a récupéré la carte bancaire, a même eu l’audace de se filmer en train de retirer de l’argent, se moquant de la situation de la victime, qui ne disposait plus que de 2 centimes sur son compte après les retraits. Ce dernier ne s’est pas présenté à l’audience. De son côté, le plus jeune prévenu a affirmé avoir été attiré par une annonce sur Snapchat puis Instagram, promettant 300 euros pour ouvrir un compte. En contrepartie, il devait fournir ses coordonnées bancaires et effectuer un virement de 1 euro, ce qui a permis à l’escroc principal d’ouvrir le compte relais. Ce dernier a, pour sa part, nié les faits lors de son procès.