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Les Réactions au Sujet de l’État de Droit en France
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé lundi son inquiétude face aux déclarations du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Ce dernier avait affirmé que « l’État de droit n’est pas intangible, pas sacré », suscitant des réactions vives au sein du bloc central au pouvoir.
Une Défense de l’État de Droit
Yaël Braun-Pivet a insisté sur l’importance de l’État de droit, déclarant : « Lorsque la situation est tendue, lorsqu’il y a des crises, il ne faut surtout pas remettre en cause l’État de droit. » Elle a souligné que cet État de droit est crucial pour la protection de notre démocratie et des citoyens, appelant à un respect absolu de ce cadre, notamment en ces temps instables.
Dimanche, dans une interview accordée au Journal du Dimanche, Bruno Retailleau a développé sa vision en évoquant l’État de droit comme un ensemble de règles soumis à la volonté du peuple souverain. Sa déclaration a aussitôt provoqué des échos désapprobateurs.
Des Réactions Divergentes au Sein du Gouvernement
Les commentaires de Retailleau n’ont pas manqué de susciter des critiques parmi ses collègues gouvernementaux. La ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, a précisé que « l’État de droit dans une démocratie est un intangible pour assurer l’égalité de chacun face à la loi ».
De son côté, l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, a dénoncé des propos jugés clivants lors de son passage sur RMC-BFMTV, réaffirmant que « l’État de droit est quelque chose de sacré ». Elle a aussi appelé à éviter toute crispation supplémentaire dans le pays.
Réactions au Parlement
Au-delà du gouvernement, les réactions au sein du Parlement sont également significatives. Marc Fesneau, président du groupe MoDem, a fait savoir sur X que « l’État de droit, c’est ce qui protège chacun d’entre nous de l’arbitraire », ajoutant qu’il s’inquiétait de l’orientation prise par certains esprits en ces temps difficiles.
Le député Mathieu Lefevre a pour sa part mis en avant une préférence pour une droite plus modérée, déclarant : « Moi, je préfère la droite Moussa à la droite des Français de papier ». Cette référence vise à critiquer les propos de certains membres de la droite traditionnelle.
Appels à la Cohérence au sein de la Droite
Michel Barnier a été interpellé sur son silence concernant les propos de Retailleau, ce qui a poussé plusieurs députés de la coalition, dont Erwan Balanant et Stella Dupont, à exiger un recadrage de la part du ministre de l’Intérieur.
Sacha Houlié, ancien président macroniste de la commission des Lois, a également souligné que sans un retour clair de l’exécutif, ces discours pourraient justifier « à elle seule la censure du gouvernement ».
Un Soutien Inattendu pour Bruno Retailleau
La situation a pris une tournure inattendue avec le soutien exprimé par l’ancien président Nicolas Sarkozy envers Bruno Retailleau, saluant ses débuts dans la politique. Parallèlement, le porte-parole du Rassemblement National, Laurent Jacobelli, a proposé au ministre de rejoindre leur coalisation.
Cette controverse autour de l’État de droit illustre les tensions croissantes au sein de la classe politique française, alors que chacun semble tentant de naviguer à travers une crise politique complexe.