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Euro-contre-offensive : les nouvelles sanctions massives contre la Russie

by charles
Guerre en Ukraine, jour 1241 : frappes russes, des sanctions européennes « sans précédent »
Ukraine, Russie, Union européenne, Royaume-Uni, États-Unis, Inde, Chine

La guerre en Ukraine continue de provoquer d’importantes tensions internationales, avec de nouvelles frappes russes qui ont fait au moins six morts dans plusieurs régions du pays, malgré les appels à la désescalade. Dans la nuit du 17 au 18 juillet, l’armée ukrainienne a rapporté que plusieurs zones frontalières ont été ciblées par une salve de frappes aériennes, comprenant notamment 35 drones explosifs de type Shahed, d’origine iranienne, dont 11 ont été interceptés. La région de l’est du pays, théâtre des combats majeurs, a été particulièrement touchée.

Une escalade militaire et une réponse internationale renforcée

Tandis que Moscou revendiquait la prise de plusieurs villages ukrainiens et évoquait l’abattage de 73 drones ukrainiens au-dessus de son territoire — parmi lesquels 10 se dirigeaient vers Moscou —, Kyiv a dénoncé une intensification des attaques russes ces dernières semaines. L’armée ukrainienne confirme une série de frappes massives, qui s’inscrivent dans une dynamique de guerre prolongée, malgré l’ultimatum lancé par l’ancien président américain Donald Trump à Moscou pour une cessation immédiate du conflit.

L’Union européenne, de son côté, a décidé d’intensifier la pression économique sur la Russie en adoptant un nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis le début de l’invasion en février 2022. Ce dispositif, qualifié d’« un des plus sévères à ce jour », prévoit notamment la réduction du plafond du prix du pétrole russe exporté, désormais fixé à environ 45 dollars le baril, soit 15% de moins que le prix moyen sur le marché. L’objectif est de couper une source cruciale de revenus à Moscou, estimée à un tiers des ressources russes.

Une stratégie coordonnée pour fragiliser la machine de guerre russe

Les sanctions ciblent aussi la filière pétrolière russe, en interdisant la vente de pétrole au-dessus d’un certain prix, ce qui limite considérablement ses revenus. La mise en place de mécanismes de suivi, notamment par le biais de quotas de prix ajustés en fonction des fluctuations du marché, vise à affaiblir la capacité financière de la Russie pour continuer sa guerre d’usure.

Ce renforcement des mesures économiques est un effort collectif, avec la majorité des pays du G7, à l’exception des États-Unis qui privilégient pour l’instant une posture plus prudente. La France et le Japon ont annoncé leur engagement à suivre cette trajectoire, espérant faire plier Moscou par l’étendue de la pression financière. Par ailleurs, la Russie a tenté de réagir en mettant en place une flotte de plus de 500 pétroliers « fantômes », qui contourneraient les sanctions en assurant le transport illicite de brut vers des pays comme l’Inde ou la Chine.

Photo de soldats et d'une scène de guerre en Ukraine

Une mobilisation européenne et britannique contre le pétrole russe

Le Royaume-Uni a annoncé rejoindre l’UE en appliquant ses propres sanctions contre le secteur pétrolier russe, en visant à couper davantage les revenus financiers de Moscou. Selon David Lammy, chef de la diplomatie britannique, « Nous frappons le cœur du secteur énergétique russe aux côtés de l’UE, pour faire cesser la guerre illégale en Ukraine ». Ces mesures consistent notamment en l’abaissement du plafond du prix du pétrole russe, lui permettant d’être vendu à des prix plus faibles, avec pour objectif de rendre l’économie russe moins viable.

Le contexte diplomatique reste tendu, car la mise en œuvre de ces sanctions est freinée par plusieurs réticences, notamment la position de certains États comme la Slovaquie, dans l’attente de l’engagement de Washington. Donald Trump, l’ancien président américain, a laissé entendre qu’il donnait à la Russie un délai de 50 jours pour faire la paix, sous peine de sanctions accrues à l’encontre de ses alliés. La Russie, quant à elle, redoute la montée en puissance des manoeuvres de contournement, notamment à travers une flotte considérable de navires. La Commission européenne a déjà ajouté 105 nouveaux pétroliers « fantômes » à sa liste noire, visant à limiter ces réseaux d’évasion.

Navires de la flotte russe contournant les sanctions

Cette offensive économique, coordonnée par l’Union européenne, cherche à faire plier Moscou sans recourir à une confrontation militaire directe, tout en accentuant la pression pour un éventuel cessez-le-feu.

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