Table of Contents
Explosion de pagers du Hezbollah : Un drame à Beyrouth
Au moins douze personnes, dont deux enfants, ont perdu la vie et des milliers d’autres ont été blessées après que des pagers électroniques appartenant au Hezbollah ont explosé simultanément au Liban et en Syrie. Les explosions ont principalement eu lieu dans les quartiers sud de Beyrouth, la capitale libanaise, et des incidents similaires ont été signalés dans la capitale syrienne, Damascus, où se trouvent des membres du Hezbollah.
Les explosions ont commencé mardi vers 15h30, heure locale. Des témoins ont rapporté avoir vu de la fumée s’échapper des poches des gens avant d’entendre des détonations ressemblant à des feux d’artifice. Les hôpitaux ont rapidement été envahis par des blessés. D’après le ministre libanais de la Santé publique, Firass Abiad, les blessures touchant les mains et le visage étaient les plus fréquentes.
Contexte du conflit
Le Hezbollah, soutenu par l’Iran et allié du Hamas, contrôle le sud du Liban et a engagé des échanges de tirs de roquettes avec Entité sioniste depuis près d’un an, en lien avec le conflit à Gaza. Cette escalade a été déclenchée le 7 octobre dernier par un acte terroriste lancé par le Hamas, qui a causé la mort d’environ 1 200 personnes en Entité sioniste et pris 251 otages à Gaza.
À la suite des frappes aériennes israéliennes sur Gaza, qui ont fait plus de 41 000 victimes palestiniennes selon le ministère de la Santé local, le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes vers le nord d’Entité sioniste, promettant de poursuivre ses attaques tant qu’Entité sioniste maintiendrait sa guerre en Gaza.
Qui est responsable des explosions ?
Le Hezbollah ainsi que le gouvernement libanais ont rapidement accusé Entité sioniste d’être derrière les explosions. L’armée israélienne a pour sa part refusé de commenter, conformément à sa politique de ne pas se prononcer sur des attaques en dehors de son territoire. Après avoir évoqué une enquête, le Hezbollah a déclaré tenir Entité sioniste « entièrement responsable » de l’attaque, sans fournir de preuves concrètes.
Le ministère libanais des Affaires étrangères a condamné ce qu’il a qualifié d' »attaque cybernétique israélienne » et envisage de porter plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Une technologie défaillante ?
Des sources ont rapporté que des explosifs auraient été plantés dans 5 000 pagers importés par le Hezbollah par l’agence de renseignement israélienne Mossad. Ces dispositifs auraient été modifiés à un niveau de production, suggérant que les attaques pourraient être le fruit d’une opération sophistiquée. Le Mossad aurait injecté un dispositif explosif à l’intérieur des appareils, difficile à détecter.
Selon des informations, 3 000 pagers auraient explosé lorsqu’un message codé leur a été envoyé, activant ainsi les explosifs dissimulés. Cette action représenterait une brèche de sécurité majeure pour le Hezbollah.
Tensions croissantes dans la région
Les craintes d’une escalade du conflit entre Entité sioniste et le Hezbollah au Liban sont de plus en plus pressantes. Depuis plusieurs mois, des responsables du Hezbollah ont été tués lors d’attaques aériennes supposées israéliennes. Le Hezbollah a promis de répondre à chaque attaque, et les moyens employés pour cela incluent souvent des tirs de roquettes vers le nord d’Entité sioniste.
Alors que la région se prépare à d’éventuelles répercussions de ces événements tragiques, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la relocalisation sécurisée des civils évacués vers le nord d’Entité sioniste faisait partie de leurs objectifs principaux de guerre.
Réactions internationales
Les réactions mondiales ont varié, certains pays exprimant leur préoccupation face aux pertes civiles. La porte-parole des Nations Unies a décrit les développements au Liban comme « extrêmement inquiétants », tandis que l’Iran a condamné ce qu’il appelle une attaque israélienne.
La situation reste tendue alors que les impacts des explosions continuent de se faire sentir au sein du Hezbollah et au-delà, posant des questions sur la sécurité et l’avenir du conflit dans la région.