Dans le Jura, un drame s’est déroulé en pleine rue, laissant la communauté locale sous le choc. Une femme âgée de 55 ans a été tuée par balle mercredi soir à Hauts-de-Bienne, dans une scène survenue dans un contexte de violences conjugales présumées.
Les faits se sont produits dans le quartier résidentiel où la victime, mère de trois enfants, vivait séparément de son conjoint. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme, également âgé de 55 ans, aurait tiré à deux reprises sur elle avec un revolver, avant d’être rapidement interpellé par la gendarmerie peu de temps après les coups de feu. Il a été placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
Un contexte de séparations et de violences
Le couple était séparé, et l’auteur présumé, qui aurait vécu temporairement au Portugal, n’avait pas été réinscrit dans le voisinage depuis leur séparation. La procureure de la République de Lons-le-Saunier, Julie Fergane, a confirmé que l’homme était le conjoint ou ex-conjoint de la victime. La victime a été atteinte par deux balles, une au niveau de la pommette et une autre sous la clavicule, lors d’une confrontation qui s’est déroulée en pleine rue, sous les regards de témoins.
Le maire de Morez, Laurent Petit, a qualifié ce geste de « drame terrible » et souligné l’absence de signes avant-coureurs de violences. Une cellule psychologique a été rapidement mise en place pour les riverains et témoins de la scène, qui ont assisté à cet acte tragique dans un quartier autrefois calme.
Un féminicide qui s’inscrit dans une tendance nationale
Ce féminicide s’inscrit dans une réalité préoccupante en France. Selon les chiffres officiels publiés en fin d’année 2023, environ 271 000 victimes de violences conjugales sont recensées chaque année, principalement des femmes, et 96 féminicides conjugaux ont été enregistrés à cette date. La majorité des victimes connaissent des situations de séparation ou de conflit avec leur conjoint, comme dans le cas présent.
Le collectif « Nous Toutes » a d’ailleurs dénombré 79 féminicides en France pour l’année en cours au 1er juillet, illustrant la gravité de cette problématique qui touche gravement la société. Ce drame rappelle l’importance de la vigilance et de la prévention face aux violences faites aux femmes, même dans des quartiers habituellement calmes.