Home ActualitéFéminicides conjoints en hausse: plus de 3 victimes/jour

Féminicides conjoints en hausse: plus de 3 victimes/jour

by charles
France

Une synthèse publiée ce jeudi par la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) confirme l’ampleur des violences conjugales en 2024. Selon le rapport, 107 féminicides conjoints ont été enregistrés, 270 tentatives et 906 cas de harcèlement du conjoint ou ex-conjoint ayant conduit au suicide ou à sa tentative. Au total, 1 283 femmes ont été victimes de féminicides directs ou indirects, ou de tentatives, soit 3,5 femmes victimes par jour, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. « Toutes les 7 heures, il y a une femme que son conjoint ou ex-conjoint tue, tente de tuer, conduit à se suicider ou à tenter de se suicider », précise la lettre annuelle de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, qui dépend de la Miprof.

Féminicides conjoints et violence domestique en chiffres

Ces chiffres reflètent, selon les rédacteurs, un phénomène limité au cadre du couple et ne rend pas compte des féminicides hors couple. Concernant les autres violences, l’enquête du ministère de l’Intérieur porte sur 2023 et indique qu’une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d’agression sexuelle; et toutes les 23 secondes, de harcèlement sexuel, d’exhibition ou d’envoi non sollicité de contenus à caractère sexuel.

Manifestation pour les droits des femmes en France
Manifestation contre les féminicides en France.

Axes d’action et perspectives

« Cycle infernal »

Pour rompre « ce cycle infernal », il faut que la formation des professionnels en première ligne soit « sans cesse renforcée et répétée », et que « le repérage et le signalement des violences doivent devenir un réflexe ». Concernant les violences hors du cadre du couple, l’enquête du ministère de l’Intérieur sur 2023 rappelle qu’une femme est victime toutes les deux minutes de viol, tentative de viol ou d’agression sexuelle, et toutes les 23 secondes, du harcèlement sexuel, de l’exhibition ou de l’envoi non sollicité de contenus à caractère sexuel.

Ces chiffres posent, comme chaque année, un constat sans appel, souligne Roxana Maracineanu, secrétaire générale de la Miprof. En 2024, les filles et les femmes sont restées les cibles principales — pour ne pas dire quasi-exclusives — des violences sexistes et sexuelles, et ceci, à tout âge et dans toutes les sphères de leur vie personnelle et sociale. Les autorités appellent à poursuivre le renforcement de la formation des professionnels et à faire du repérage et du signalement des violences un réflexe au quotidien afin de prévenir les drames et d’accompagner les victimes.

Enjeux pour les politiques publiques et déroulé prospectif

Les chiffres publiés par la Miprof et l’Observatoire dessinent une priorité pour les politiques publiques et les ressources dédiées à la protection des femmes. Ils soulignent la nécessité de renforcer les dispositifs de prévention, d’améliorer le signalement et d’assurer un accompagnement adapté à chaque étape, afin de réduire l’impact des violences et d’intervenir plus tôt.

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