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Au Gabon, la transition politique se déroule sous haute surveillance, alors que les événements récents soulèvent des interrogations sur la pérennité des réformes promises par le nouveau régime. Brice Clotaire Oligui Nguema, nommé président de la transition le 4 septembre 2023, a suscité des espoirs dans la population, notamment avec l’annonce d’élections anticipées et d’importants projets de développement.
Les engagements du général Oligui
Le général Oligui, reconnu pour avoir permis la tenue d’élections anticipées, a également lancé des travaux cruciaux, tels que la voie de contournement de Libreville et l’ouverture de près de 10 000 postes dans la fonction publique. Cette dynamique est perçue positivement par l’opinion publique, comme l’indique Géraldine, commerçante à Bas de Gué-Gué, pour qui le général a « libéré » le pays d’une dictature.
Une transition sous la pression militaire
Les militaires exercent une pression sur les parlementaires pour accélérer l’adoption des lois. Franck Djimbi, sénateur de la transition, déplore que les deux chambres soient contraintes de travailler à des textes en seulement dix jours, soulignant ainsi un manque de changement réel dans le système politique.
Les critiques de l’opposition
Les critiques émergent concernant la continuité de certains membres de l’ancienne administration. L’opposant met en exergue le fait que des ministres, tels que Camélia Ntoutoume, restent en poste, ce qui laisse penser à une absence de véritable renouvellement. Il appelle à une justice qui, selon lui, pourrait renforcer l’unité nationale.
Surveillance internationale
Sur le plan international, la situation demeure délicate. Le traitement réservé à la famille du président déchu attire l’attention, notamment avec une enquête française sur des accusations de torture visant Sylvia et Noureddin Bongo, renforçant ainsi l’importance de la transparence dans cette transition.
Économie en crise
Sur le front économique, le Gabon fait face à des défis majeurs. Fitch Ratings a abaissé la note du pays, traduisant une méfiance croissante des investisseurs. La dette nationale, estimée à plus de 70 % du PIB en 2023, pourrait atteindre 80 % d’ici 2026, exacerbée par la baisse du prix du pétrole, une ressource clé pour l’économie gabonaise.
Image de la transition
