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Le Grand Conseil genevois se trouve confronté à un dilemme délicat concernant le financement des Transports publics genevois (TPG). Initialement, l’intention était de voter uniquement la tranche 2025 du plan quinquennal, sans envisager les implications plus larges de cette décision.
Un vote inattendu
Vendredi, un retournement de situation a eu lieu : une majorité de députés a refusé d’approuver les 2 milliards d’euros destinés à garantir le budget de fonctionnement des TPG pour les cinq prochaines années. Ce vote a eu pour effet de compromettre le contrat de prestations, qui prévoyait une augmentation de 30% de l’offre de services.
Ce revirement fait ressortir un certain amateurisme, surtout compte tenu des enjeux majeurs liés à la mobilité à Genève. Les tactiques dilatoires de partis comme l’UDC, le MCG, le PLR et le Centre semblent davantage destinées à alimenter la moquerie qu’à établir une stratégie solide pour le futur des transports publics.
Conséquences du refus
Ces partis ont néanmoins voté uniquement pour le budget de la régie pour l’année à venir, en éliminant les quatre années suivantes du contrat. L’objectif affiché est de garantir le fonctionnement de la régie en 2025, tout en se laissant le temps d’examiner la hausse budgétaire conséquente prévue ultérieurement.
Un budget compromis
Le principal souci réside dans le fait que, dans l’état actuel des choses, le budget pour l’année prochaine est désormais compromis. Cette situation s’accompagne d’une perte de vision et de planification pour les TPG, ce qui était inattendu pour le parlement. L’agitation récente est d’autant plus surprenante que la Commission des transports avait, à un vote près, validé les 2 milliards en seulement deux heures, sans soulever de questions.
Il est crucial de décortiquer les enjeux avant les séances plénières pour permettre des votes éclairés. Les justifications invoquées pour l’absence de préoccupation financière de cette commission semblent peu convaincantes, surtout après que le parlement avait déjà confirmé son soutien au développement des TPG en votant, en mars, le plan d’actions du Département des mobilités.
L’avenir des TPG en jeu
Pierre Maudet, les représentants des TPG et les partis de bonne volonté disposent désormais de trois semaines avant la prochaine session parlementaire pour tenter de faire revivre le plan quinquennal. L’enjeu est de taille pour la mobilité dans la région genevoise.