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Face à une crise climatique qui s’aggrave, une option présentée comme celle de la « dernière chance » par ses promoteurs gagne du terrain dans le monde scientifique, politique et économique : la géo-ingénierie solaire. Ce terme désigne l’ensemble des procédés visant à modifier de manière volontaire le climat de la Terre pour atténuer le réchauffement climatique.
Techniques de géo-ingénierie solaire
Les techniques de géo-ingénierie solaire, bien que très controversées, incluent des méthodes telles que l’injection d’aérosols dans la stratosphère et l’installation de miroirs géants dans l’espace. Ces procédés pourraient renvoyer une partie du rayonnement solaire, contribuant ainsi à refroidir le climat de notre planète. Cependant, ces solutions sont hautement incertaines et comportent des risques de créer de nouvelles catastrophes climatiques, ainsi que des conflits géopolitiques.
Un débat nécessaire sur la gouvernance mondiale
Pour certains, la géo-ingénierie solaire représente une opportunité de gagner du temps dans la lutte contre le changement climatique. Jean-François Lamarque, scientifique en chef de SilverLining, souligne : « La première chose à faire, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais atteindre la neutralité carbone est difficile et, quand on y parviendra, la température globale ne baissera pas. Il faudra peut-être utiliser des solutions plus drastiques et rapides ». Selon lui, il est « très risqué d’éliminer certaines options aujourd’hui ».
Conséquences et considérations éthiques
Les discussions autour de la géo-ingénierie solaire soulèvent également des questions éthiques et morales. Est-il justifié d’intervenir de cette manière dans le système climatique de la Terre ? Les décisions qui entourent ces technologies doivent-elles être prises à l’échelle mondiale pour éviter les abus et les inégalités ? C’est un débat qui nécessite une attention particulière et une gouvernance réfléchie, car les conséquences pourraient être considérables.
Visuel de la technologie en action
Une illustration des efforts de géo-ingénierie est visible avec une machine à pulvériser conçue pour éclaircir les nuages, située sur le pont d’envol du « Hornet », un porte-avions déclassé devenu musée à Alameda, en Californie, le 2 avril 2024.