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À l’automne 1965, pour la première fois dans l’histoire de la France, les citoyens s’apprêtent à élire directement leur président de la République. Cet événement marque une rupture institutionnelle significative, car jusqu’au référendum de 1962, l’élection du chef de l’État se faisait par un collège de 80.000 grands électeurs. Avec l’adoption de la nouvelle Constitution, l’élection au suffrage universel direct devient la norme.
Les enjeux de l’élection présidentielle
À mesure que l’élection approche, les figures de l’opposition se mobilisent. François Mitterrand, auteur du célèbre essai anti-gaulliste _Le Coup d’État permanent_, a déjà annoncé sa candidature à l’Élysée. Ce livre, publié en 1964, critique une pratique du pouvoir jugée trop personnelle. Mitterrand se positionne en tant qu’alternative à Charles de Gaulle, qui lui, maintient le flou sur ses intentions de se représenter.
Gilbert Bécaud et la musique engagée
Dans ce contexte politique tendu, Gilbert Bécaud, surnommé « Monsieur 100.000 volts », émerge comme une figure emblématique non seulement de la chanson française, mais aussi comme un commentateur de son époque. Sa musique résonne avec les préoccupations sociales et politiques de la France des années 1960. Bécaud évoque sa postérité en musique, soulignant l’impact que les événements de cette période ont sur son art.
De Gaulle et le suspense de sa candidature
Charles de Gaulle, fort d’une légitimité politique incontestable et d’un bilan de réformes profondes, cherche à maintenir sa position. Sa stature historique et son influence sur le paysage politique français le placent en position de force, mais le suspense entourant sa candidature crée une dynamique intéressante pour la campagne présidentielle. Les candidats de l’opposition, dont François Mitterrand, profitent de cette incertitude pour renforcer leur propre image et préparer leurs stratégies électorales.