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Trafic SNCF : Une grève prévue mais peu suivie
Le 1er octobre, la SNCF sera le théâtre d’une nouvelle grève SNCF, initiée par les syndicats CGT Cheminots et SUD Rail. Cinq mois après leur dernière mobilisation, cet appel à la grève ne semble pas susciter un grand engouement, selon les prévisions de la compagnie ferroviaire qui s’attend à un trafic « quasi normal ». Les liaisons TGV ne seront pas du tout affectées, tandis que quelques perturbations sont envisagées sur certains trains régionaux (TER et transilien) ainsi que sur certaines liaisons Intercités. La SNCF Voyageurs a annoncé que des prévisions ligne par ligne seront publiées le lundi 30 septembre.
Les raisons de la mobilisation
Ce mouvement social est motivé par des revendications importantes de la part de la CGT Cheminots et de SUD Rail. La date du 1er octobre a été choisie pour coïncider avec une journée interprofessionnelle d’action, lors de laquelle les deux syndicats souhaitent mettre en avant leurs demandes, dont l’abrogation de la réforme des retraites de 2023. À noter que les syndicats Unsa Ferroviaire et CFDT Cheminots ne participeront pas à cette grève, leur direction nationale ne soutenant pas l’initiative menée par la CGT.
Dénonciation de la liquidation de FRET SNCF
En plus de la réforme des retraites, les syndicats profitent de cette grève pour aborder des problématiques spécifiques à leur situation. Ils ont récemment manifesté le 26 septembre devant le ministère des Transports afin de dénoncer ce qu’ils qualifient de « liquidation » de FRET SNCF. La Commission européenne a accusé la filiale du Groupe SNCF d’avoir reçu 5,3 milliards d’euros d’aides illégales de l’État français. Selon le gouvernement, cette liquidation a été enclenchée pour protéger l’entreprise de poursuites judiciaires.
Revendiquer de meilleures conditions de travail
Outre l’appel à un moratoire sur FRET SNCF, les syndicats demandent également la création de filiales TER pour faire face à l’ouverture à la concurrence. Ils réclament une augmentation générale des salaires et l’instauration d’un véritable 13e mois pour tous les employés. Ces sujets seront abordés lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), qui auront lieu fin octobre ou début novembre. D’après les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, la direction a déjà fait savoir qu’il n’y aurait « pas ou peu » d’augmentations prévues en raison du ralentissement de l’inflation.
Ainsi, la grève SNCF du 1er octobre se profile comme un moment crucial pour les syndicats, bien que son impact sur le trafic soit jugé minime par la SNCF.