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Des scènes de guérilla urbaine ont éclaté à Saint-Denis lors d’une intervention de la police municipale pour mettre fin à un rodéo. Cette situation a conduit à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Bobigny, visant les policiers municipaux pour « violence avec arme », tandis que deux adolescents ont été poursuivis pour avoir attaqué les véhicules de police.
Les faits à l’origine de l’enquête
Le parquet de Bobigny a décidé de renvoyer dos à dos les policiers municipaux et les jeunes impliqués dans ces incidents. Une enquête a été ouverte ce mercredi concernant des « faits de violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » ciblant les agents de la police municipale. Cette enquête se concentre sur les agissements des policiers pendant leur intervention, qui s’est produite dimanche dans la cité du Franc-Moisin. Trois deux-roues avaient été confisqués lors de cette opération.
Une escalade de violence
En représailles à l’intervention policière, une vingtaine de jeunes se sont attaqués aux véhicules de police, armés de barres de fer, de barrières de chantier, et d’autres projectiles. La scène, filmée par des témoins, a montré les policiers perdant le contrôle et manœuvrant dangereusement pour échapper à la foule hostile. Des incidents notables incluent un véhicule de police qui a reculé sur un groupe de jeunes, manquant de peu de les percuter.
La réponse de la mairie
Suite aux événements, la Ville de Saint-Denis a affirmé que le comportement des agents avait été examiné en détail, en se basant sur les rapports de la police municipale et nationale, ainsi que sur les images des caméras piétons. Gwenaëlle Badufle-Douchez, adjointe à la sécurité, a conclu que les policiers avaient respecté le protocole, bien qu’elle ait reconnu que certaines manœuvres étaient « pas très conventionnelles » dans un contexte de quasi-émeute.
Les conséquences judiciaires
À l’issue de l’intervention, deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue pour violence sur des policiers. Ils ont été déférés pour une audience devant le juge des enfants, poursuivis pour « participation à un groupement violent » et « violences sans ITT » sur les agents de police municipale et nationale. L’un des policiers a subi une incapacité de travail d’un jour, tandis qu’un autre a reçu cinq jours d’ITT.