Accueil ActualitéGuerre Russie-Ukraine : faits marquants — jour 1 393

Guerre Russie-Ukraine : faits marquants — jour 1 393

par Sara

Jour 1 393 du conflit : de nouvelles frappes transfrontalières, des pertes humaines liées à des attaques par drones, des mouvements diplomatiques entre Moscou et Washington, ainsi que des décisions politiques et économiques qui maintiennent la guerre au cœur des préoccupations internationales.

Les combats et les attaques

Des drones ukrainiens ont touché un pétrolier dans le port russe de Rostov-sur-le-Don, provoquant un incendie et faisant des victimes, a indiqué le maire de la ville, Alexander Skryabin. Les services d’urgence sont intervenus pour maîtriser l’incendie alors que des bilans de blessés et de morts ont été signalés.

Dans la nuit, les forces ukrainiennes ont frappé des installations du raffinerie de Slavyansk, dans la région russe de Krasnodar. Par ailleurs, des bombes à planeur russes ont visé des immeubles d’habitation à Zaporijjia, faisant 26 blessés, dont un enfant, selon le gouverneur régional Ivan Fedorov.

Sur le front du nord-est, l’armée ukrainienne affirme contrôler près de 90 % de Kupiansk, contredisant les allégations russes d’un contre-pied ukrainien ayant échoué. Kyiv précise avoir repris des secteurs de la ville lors d’une opération qui a encerclé des unités adverses. De son côté, Moscou affirme avoir capturé le village d’Herasymivka dans la région de Dnipropetrovsk.

Pressions pour un accord et position de Moscou

Lors d’une réunion annuelle du ministère de la Défense, le président russe Vladimir Poutine a averti que la Russie pourrait étendre ses gains territoriaux par la force si Kyiv et ses alliés n’acceptent pas d’engager des discussions sur une proposition américaine de règlement. Il a adopté un ton offensif en qualifiant certains dirigeants étrangers de manière péjorative.

Parallèlement, des échanges diplomatiques pourraient reprendre bientôt : des responsables russes et américains doivent se rencontrer à Miami ce week-end pour discuter d’une éventuelle issue politique. La composition des délégations des deux côtés inclurait des interlocuteurs liés aux sphères politiques et économiques, soulignant l’importance stratégique de ces pourparlers.

Aide militaire et approvisionnement

Le Sénat américain a adopté une version compromise de la loi d’autorisation de défense pour 2026 prévoyant 800 millions de dollars pour l’Ukraine, répartis à hauteur de 400 millions par an sur deux ans, via l’Ukraine Security Assistance Initiative. Le texte inclut également un financement pour la sécurité balte et limite la réduction des troupes américaines en Europe en dessous d’un seuil de 76 000 soldats.

La loi, déjà votée par la Chambre des représentants, doit désormais être signée par le président. Dans le même temps, la Norvège a annoncé l’achat de munitions destinées aux F-16 ukrainiens et à d’autres systèmes de défense aérienne, pour un montant d’environ 3,2 milliards de couronnes norvégiennes.

Sanctions et actifs gelés

Le Parlement européen a approuvé le plan d’élimination progressive des importations de gaz russe d’ici fin 2027, franchissant une étape majeure avant l’adoption finale par les ministres de l’Union européenne. Cette décision s’inscrit dans un effort plus large de pression économique sur Moscou.

À la veille d’un sommet crucial sur les actifs russes gelés, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a exhorté les alliés à montrer qu’il est inutile pour la Russie de poursuivre la guerre. Des discussions portent sur l’utilisation possible de centaines de milliards d’euros d’avoirs gelés au bénéfice de l’Ukraine, mais des dirigeants européens mettent en garde contre les difficultés juridiques d’une telle opération.

Sur le plan judiciaire, la banque centrale russe a engagé une procédure à Moscou contre un dépositaire européen au sujet de ces avoirs gelés, réclamant des centaines de milliards de dollars de dommages, ce qui pourrait ouvrir une longue bataille légale si des fonds russes sont débloqués pour l’Ukraine.

Les États-Unis préparent par ailleurs de nouvelles sanctions ciblant le secteur énergétique russe au cas où Moscou rejetterait un accord de paix proposé. En outre, une dérogation américaine permettant la poursuite des exportations liées au projet Sakhaline-2 a été prolongée, décision qui revêt une importance stratégique pour certains pays importateurs de gaz naturel liquéfié.

Le Royaume-Uni a donné à l’oligarque Roman Abramovich un délai final pour consacrer au profit de l’Ukraine une part des fonds issus de la vente d’un club de football, faute de quoi des actions en justice pourraient être engagées. Les autorités britanniques attendent une réponse rapide avant d’envisager des poursuites.

Sécurité régionale et mesures défensives

La Pologne a annoncé son intention de produire des mines antipersonnel pour la première fois depuis la Guerre froide, afin de renforcer ses frontières orientales et, potentiellement, d’en fournir à l’Ukraine. Le projet vise à consolider les défenses le long des frontières avec le Belarus et la Russie, suscitant des débats sur les implications sécuritaires et humanitaires.

Coûts pour la Russie

Le ministre russe de la Défense, Andrei Belousov, a estimé que la Russie consacrera 5,1 % de son produit intérieur brut aux dépenses liées à la guerre en 2025. Sur la base des prévisions officielles de l’économie, cela représenterait environ 11 000 milliards de roubles, soulignant l’ampleur du fardeau financier pour le budget russe.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/12/18/russia-ukraine-war-list-of-key-events-day-1393

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