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La crise politique en Guinée-Bissau demeure dans une impasse préoccupante. Une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a quitté le pays après avoir été confrontée à des menaces de la part du président Umaro Sissoco Embalo, comme l’a rapporté un communiqué de la Cedeao. Le président a également annoncé à *Jeune Afrique*, le 3 mars, son intention de se présenter pour un nouveau mandat lors des élections présidentielles prévues en novembre 2025.
Tensions croissantes autour des élections
Le différend concernant la date de fin du mandat d’Embalo a exacerbé les tensions existantes et fait craindre des troubles dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, qui a une histoire marquée par de nombreux coups d’Etat depuis son indépendance il y a plus de cinquante ans. L’opposition soutient que le mandat du président, entamé en 2020, aurait dû se terminer le 27 février dernier. Toutefois, la Cour suprême a statué que ce mandat se poursuivrait jusqu’au 4 septembre. Le 23 février, M. Embalo a annoncé que les prochaines élections présidentielles et législatives se tiendraient le 30 novembre.
Délégation de la Cedeao et dialogue politique
La Cedeao a précisé que sa délégation avait quitté la Guinée-Bissau samedi matin, après être arrivée le 21 février. Leur mission, en collaboration avec le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, visait à consulter les différentes forces politiques pour parvenir à un consensus sur la date des élections. La Cedeao, en tant que principale autorité politique et économique de l’Afrique de l’Ouest, joue souvent un rôle crucial pour résoudre les crises dans la région.
Réception par Vladimir Poutine
Umaro Sissoco Embalo a affirmé avoir résisté à deux tentatives de renversement. Suite à la dernière en décembre 2023, il a dissous un Parlement dominé par l’opposition qu’il a accusé d’inaction. Par ailleurs, le président Embalo a rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou le 25 février pour discuter des opportunités de collaboration économique et sécuritaire. Cette rencontre illustre la tendance croissante de certains pays africains à se tourner vers la Russie comme partenaire stratégique, au détriment d’alliés traditionnels tels que la France et les Etats-Unis.
