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Impact environnemental des soins: étude sur la dépression

par charles
France

Plusieurs articles reprennent l’étude intitulée « Évaluer l’impact environnemental des soins : l’exemple de la dépression », publiée par The Conversation et reprise par divers médias. L’analyse de sensibilité montre que la durée du traitement médicamenteux influe sur le rapport coût-efficacité, et que l’empreinte environnementale des soins ne modifie pas radicalement le tableau global. L’étude propose un cadre « médico-éco-climatique » visant à concilier santé, économie et environnement dans la prise de décision, tout en soulignant ses limites et la nécessité d’impliquer les patients dans le débat.

En France, l’empreinte carbone des traitements de la dépression

Trois options thérapeutiques sont examinées : antidépresseurs, psychothérapie et thérapie combinée. L’étude détaille les ressources et les émissions associées à chaque option, en les situant dans une approche d’analyse de cycle de vie et en monétisant les émissions via le coût social du CO2.

Sur une année de traitement, les traitements ne comportant que des médicaments présentent une empreinte carbone plus faible que les scénarios où thérapie et médicaments coexistent, qui deviennent les plus émetteurs. L’évaluation montre également que les coûts et les émissions varient selon le type de prise en charge, sans renverser les conclusions cliniques et économiques.

Illustration de l'empreinte carbone des soins
Illustration fournie par les articles sur l’impact environnemental des soins et la dépression.

Cette approche rappelle que les données proviennent de cas examinés et que les résultats doivent être interprétés avec prudence, mais montre l’intérêt d’intégrer les considérations environnementales au pilotage des politiques de santé.

Vers une approche médico-éco-climatique pour guider les choix

Le texte rappelle que les choix méthodologiques reposent sur des hypothèses et des jugements de valeur et qu’ils devraient impliquer aussi les patients, afin de débattre des compromis entre accès, coûts et impact sur l’environnement. Il évoque des évaluations « médico-éco-climatiques » dans un temps raisonnable et appelle à ce que les bases de données partagées évoluent pour mieux estimer les empreintes et les coûts.

Envisager l’environnement dans les décisions de santé peut pousser les systèmes à redéfinir leur viabilité et leur qualité sur le long terme, tout en restant prudent face à des limites de données et à la nécessité de bases de données solides. Les auteurs soulignent que l’intégration des considérations environnementales dans l’ADN des systèmes de santé est une voie pour préserver l’accès et l’efficacité des soins sans compromettre l’environnement.

Les auteurs insistent aussi sur l’importance d’une discussion sociétale et d’un partage des responsabilités entre patients, soignants et décideurs, afin de trouver des compromis acceptables concernant l’accès aux traitements et l’impact environnemental.

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