Table of Contents
Incendie massif dans l’Aude : un bilan lourd et un feu sous contrôle relatif
Un incendie sans précédent dans l’histoire récente de l’Aude a ravagé plus de 16 000 hectares de forêt, principalement des zones de pinède, depuis son déclenchement mardi 5 août. Selon le ministre de l’Intérieur, cet incendie est le plus étendu depuis 1949, ayant brûlé en quelques heures l’équivalent de plusieurs années d’incendies récents, notamment ceux de 2019, 2020, 2021 et deux fois plus que l’ensemble des surfaces brûlées en 2023.
Les autorités et les pompiers ont mobilisé un dispositif colossal pour contenir la progression du feu, utilisant neuf Canadair, cinq Dash, ainsi que 2 500 pompiers et 500 véhicules terrestres. La lutte contre l’incendie est compliquée par des conditions météorologiques défavorables, notamment un vent marin permettant aux flammes de se propager rapidement, tout en diminuant toutefois en intensité ces derniers jours.
Une situation humanitaire dramatique
Le bilan humain est lourd : une femme de 65 ans a perdu la vie dans son domicile à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, malgré les efforts d’évacuation. Trois autres personnes sont portées disparues selon la préfecture, avec 13 blessés, dont deux civils hospitalisés en urgence absolue et onze pompiers souffrant notamment d’un traumatisme crânien ou de brûlures graves. Parmi eux, un soldat du feu a été gravement blessé lors d’un accident impliquant un véhicule de secours qui s’est renversé.
Ce drame est également marqué par le coût matériel : plusieurs dizaines d’habitations ont été endommagées ou détruites, avec une quarantaine de véhicules calcinés. La rapidité de l’avancée des flammes a laissé peu de temps aux habitants pour évacuer leurs biens, accentuant la gravité de la catastrophe.
Réactions et mesures engagées
Face à cette crise, le Premier ministre François Bayrou a annoncé la mise en place d’un « plan de sauvegarde et d’avenir », avec un projet pilote dans la région des Corbières, considérée comme un laboratoire pour la gestion des feux de forêt. La mobilisation continue de plusieurs acteurs, notamment la gendarmerie, l’armée, et des équipes de secours venues de toute la région et d’autres régions françaises.
Les autorités insistent sur la difficulté de maîtriser complètement l’incendie en raison des conditions météorologiques toujours défavorables, avec un vent marin soufflant encore fort. La vigilance reste de mise, et les pompiers poursuivent leur lutte pour circonscrire le feu et limiter les dégâts.