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Incertain avenir des troupes américaines en Syrie après le retrait

by Sara
Syrie, États-Unis

Incertain avenir des troupes américaines en Syrie après le retrait

Les Forces démocratiques syriennes (SDF) dirigées par les Kurdes affirment qu’elles n’ont pas été informées des plans que le militaire américain envisagerait pour retirer ses troupes de Syrie.

Le porte-parole des SDF, Farhad Shami, a fait ces commentaires quelques heures après que les médias américains ont rapporté le plan. Le groupe armé, un allié clé de la coalition dirigée par les États-Unis qui combat l’EI (ISIS) dans la région, contrôle une vaste partie du nord-est de la Syrie, représentant environ un tiers du territoire syrien.

Inquiétudes liées au retrait américain

« Bien sûr, l’EI et d’autres forces malveillantes attendent l’occasion du retrait des États-Unis pour réactiver et revenir à la situation de 2014 », a déclaré Shami.

Quelques heures plus tôt, NBC News rapportait, citant deux sources anonymes du Pentagone, que l’administration du président américain Donald Trump prépare des plans pour retirer les troupes américaines de Syrie dans un délai de 30, 60 ou 90 jours.

Trump a été directement interrogé sur la perspective de ce retrait la semaine dernière, déclarant que son administration prendrait une « décision à ce sujet ». « La Syrie est un vrai désordre. Ils ont assez de problèmes là-bas. Ils n’ont pas besoin de nous impliqués dans chacun d’eux », a-t-il ajouté.

Contexte politique et militaire

Trump, qui promet constamment une politique étrangère « Américaine d’abord » axée sur la fin de l’engagement militaire américain à l’étranger, avait initialement poussé pour le retrait des troupes américaines de Syrie durant son premier mandat de 2017 à 2021.

Il avait abandonné ce plan après des oppositions au sein de son administration, les responsables avertissant d’un recul dans la lutte contre l’EI et des implications d’un abandon des alliés kurdes dans la région.

Cependant, les spéculations concernant l’avenir des troupes américaines en Syrie ont de nouveau augmenté après la chute du président syrien Bashar al-Assad en décembre par une coalition rebelle dirigée par le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Le leader de HTS, Ahmed al-Sharaa, est devenu depuis le leader intérimaire de la Syrie.

La position de l’administration Biden

Suite au renversement d’al-Assad, l’administration de l’ancien président américain Joe Biden a maintenu que les forces américaines resteraient en Syrie pour prévenir un retour de l’EI, qui contrôlait de grandes portions de la Syrie avant sa défaite territoriale en 2019.

En décembre, le Pentagone a déclaré qu’environ 2 000 militaires américains demeurent en Syrie. Ce chiffre représente une augmentation significative par rapport aux 900 soldats que Washington avait déclarés présents ces dernières années. Les États-Unis ont d’abord déployé des troupes en Syrie en 2014.

Dynamique régionale changeante

L’administration Trump a de son côté promis de continuer à cibler les combattants de l’EI dans toute la région. Les analystes ont également averti qu’un gel général de l’aide étrangère a réduit certains financements administratifs et sécuritaires pour les combattants kurdes supervisant les camps de prisonniers de l’EI en Syrie, augmentant davantage le risque d’instabilité.

Les questions concernant l’avenir des soldats américains en Syrie surviennent dans le cadre d’une réalignment plus large dans la région depuis la chute d’al-Assad.

Le mardi, al-Sharaa a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara. La Turquie a longtemps été opposée à al-Assad et a soutenu l’offensive rebelle contre lui.

Engagement de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme

Ankara considère également plusieurs groupes kurdes en Syrie, y compris les Unités de protection du peuple (YPG), comme des « terroristes ». Les YPG constituent une grande partie de l’aile militaire des SDF, et les combats entre ce groupe et l’Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie se poursuivent depuis la chute d’al-Assad.

Lors d’une conférence de presse aux côtés d’al-Sharaa, Erdogan a promis un rôle turc accru dans la lutte contre l’EI et les combattants kurdes. Il a remercié al-Sharaa pour « l’engagement fort » qu’il a montré dans la « lutte contre le terrorisme ».

Al-Sharaa, pour sa part, a promis une coopération renforcée avec la Turquie « pour garantir une sécurité et une stabilité permanentes ». En référence apparente aux SDF, al-Sharaa a ajouté qu’il et Erdogan avaient discuté des « menaces qui empêchent l’unité territoriale dans le nord-est de la Syrie ».

Le leader syrien a rejeté toute forme d’autonomie kurde et a exhorté les SDF à remettre leurs armes et à rejoindre un gouvernement unifié.

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/2/5/sdf-says-it-has-not-been-notified-of-reported-us-plan-for-syria-withdrawal

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