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Les inondations et glissements de terrain liés à la mousson estivale ont fortement affecté le nord de l’Inde, faisant au moins 69 morts et plus de 110 blessés en deux semaines. Ces phénomènes météorologiques extrêmes, exacerbés par le changement climatique, frappent chaque année cette région densément peuplée, où la saison des pluies de juin à septembre apporte jusqu’à 80 % des précipitations annuelles.
Une saison meurtrière et alarmante
Les États de l’Himachal Pradesh et de l’Uttarakhand, très prisés des touristes pour leurs paysages montagneux, ont été particulièrement touchés par de fortes précipitations. Dans l’Himachal Pradesh, les rivières alimentées par la fonte des neiges de l’Himalaya ont rapidement débordé, provoquant des inondations dévastatrices et des glissements de terrain. Un bilan provisoire publié par les autorités indique 69 décès et 110 personnes blessées en quinze jours, soulignant la gravité de la situation.
Les météorologues indiens ont émis des alertes aux « fortes, voire très fortes précipitations » pour plusieurs jours dans ces régions, avec des risques accrus pour les populations locales et les touristes. D’autres États, comme le Gujarat dans le nord-ouest et le nord-est du pays, ont également subi des inondations majeures, causant pertes humaines et dégâts matériels importants.
Les effets du changement climatique
Les experts estiment que le changement climatique contribue à l’intensification et à la fréquence accrue de ces événements météorologiques extrêmes. La hausse des températures provoque une fonte plus rapide des glaciers himalayens, augmentant le débit des rivières et amplifiant les risques d’inondation. La mousson, essentielle à l’agriculture, représente une double-edged sword : vital pour la sécurité alimentaire de plus de deux milliards d’habitants, elle devient aussi menaçante lorsqu’elle devient trop violente.
Une région en état d’alerte permanente
Les autorités indiennes ont renforcé les mesures d’urgence, notamment en leur transmettant des alertes régulières. La saison des pluies est vitale pour l’économie agricole et la sécurité alimentaire, mais la fréquence des catastrophes naturelles exige des stratégies d’adaptation plus efficaces. La population, déjà confrontée à la pauvreté et à l’insécurité, doit également faire face à l’augmentation du risque géologique et climatique qui menace leur quotidien.