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Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a mis fin aux fonctions de l’un de ses vice-présidents, Shahram Dabiri, à la suite d’un voyage considéré comme « luxueux » en Antarctique qu’il a effectué avec sa femme pendant Nowruz, le nouvel an persan.
Critique du voyage
Le bureau du président a qualifié ce voyage de « non justifiable et inacceptable » compte tenu des défis économiques persistants en Iran. Une photo de Dabiri et de sa femme devant le navire MV Plancius, en route pour le Pôle Sud, a circulé sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation parmi la population iranienne.
Réactions officielles
Dans une déclaration faite samedi, Pezeshkian a expliqué que Dabiri avait été démis de ses fonctions de vice-président aux affaires parlementaires en raison de ses actions « indéfendables », peu importe qu’elles aient été financées sur ses propres deniers. Il a déclaré : « Dans un gouvernement qui cherche à suivre les valeurs du premier Imam chiite, l’Imam Ali, et en période de fortes pressions économiques sur notre peuple, les voyages somptueux des fonctionnaires, même lorsqu’ils sont personnellement financés, sont indéfendables. »
Contexte économique iranien
L’économie iranienne traverse une phase difficile, notamment en raison des sanctions occidentales, en partie dues à son soutien à des groupes comme le Hamas et le Hezbollah, classés comme organisations terroristes par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne. En octobre 2024, le taux de chômage en Iran était de 8,4%, et le taux d’inflation annuel atteignait 29,5% selon le Fonds monétaire international (FMI).
Coûts du voyage en Antarctique
Le coût estimé d’une expédition en Antarctique à bord du MV Plancius commence à environ 6 685 dollars (environ 6 253 euros). Bien que ce continent soit principalement visité par des scientifiques et des explorateurs expérimentés, les croisières touristiques y ont gagné en popularité ces dernières années. Le navire en question était auparavant utilisé par la Marine royale néerlandaise pour des recherches militaires et civiles entre 1976 et 2004.
Pression publique et soutien politique
Les médias iraniens rapportent que de nombreux partisans de Pezeshkian lui ont conseillé de destituer Dabiri, alors que le mécontentement du public grandissait suite à ce voyage controversé. Pezeshkian, élu l’année dernière avec la promesse de revitaliser l’économie et d’améliorer la vie quotidienne des Iraniens, a succédé à Ebrahim Raisi, décédé dans un accident d’hélicoptère.
