Isère. L’influenceur algérien Imad Tintin a été condamné en appel à une amende de 450 euros avec sursis pour des faits de « menaces de violences », une décision qui confirme la condamnation prononcée en première instance, tout en modifiant la nature de la peine. Le parquet avait fait appel, jugeant que la réponse judiciaire était insuffisante. Étienne Manteaux, procureur de la République, a déclaré: « Je considère que la contravention de troisième classe n’est pas la réponse adaptée, donc j’ai fait appel pour que la cour d’appel réanalyse ce dossier et détermine si les menaces étaient simplement contraventionnelles ou délictuelles ».
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À Grenoble, Imad Tintin condamné en appel à 450 € avec sursis
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La cour d’appel de Grenoble a confirmé la condamnation initiale, mais a transformé la peine en amende avec sursis, comme l’a précisé Me Alexandre Rouvier, avocat de l’influenceur: « Ils ont diminué la peine puisque le tribunal avait prononcé une amende de 450 euros ferme, et la cour d’appel a modifié la décision en disant que cette amende était avec sursis ».
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Le dossier remonte à la fin de l’année 2024, lorsqu’Imad Ould Brahim avait été interpellé et mis en examen pour « provocation directe à un acte de terrorisme » après la publication d’une vidéo sur TikTok. Après 58 jours de détention provisoire, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
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Une nouvelle traduction des propos tenus dans la vidéo avait suscité une controverse, et les faits avaient été requalifiés en « menaces de violences ». Une première traduction, relayée par un lanceur d’alerte, avait indiqué qu’Imad Tintin appelait à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français », selon une première traduction de ses propos tenus en arabe dialectal, fournie par un autre influenceur algérien.
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Me Alexandre Rouvier a ajouté: « Nous sommes passés d’un délit qui pouvait entraîner une peine de sept ans d’emprisonnement à une simple contravention. On a pris des gens incompétents pour faire des traductions. C’est juste qu’on a voulu faire vite et que quand on fait vite, souvent, on fait mal ».
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Cette affaire s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, marquées par des interventions et des échanges médiatisés autour des propos publiés sur les réseaux sociaux.