Selon la chaîne de diffusion officielle israélienne, le ministre de la Sécurité nationale d’Israël, Itamar Ben Gvir, envisagerait de démissionner du gouvernement de coalition si un accord était signé concernant Gaza avec le mouvement islamiste Hamas.
Cette annonce intervient dans un contexte de tension croissante au sein de la coalition au pouvoir, liée aux négociations en cours avec le Hamas à Doha, au Qatar. Ces discussions indirectes, impliquant des médiations qataries, égyptiennes et américaines, visent à parvenir à un nouvel accord de cessez-le-feu et à organiser un échange de prisonniers.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international par la Cour pénale internationale pour des crimes présumés contre l’humanité à Gaza, doit tenir une réunion spéciale avec le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, afin d’empêcher la désintégration de la coalition gouvernementale à Tel-Aviv. La date de cette rencontre n’a pas encore été fixée.
Les médias israéliens anticipent que Ben Gvir présentera sa démission si un accord est effectivement conclu avec le Hamas. En revanche, des sources proches de Netanyahou affirment que Smotrich pourrait rester au gouvernement même si l’accord avance.
Depuis près de 20 mois, plusieurs séries de négociations indirectes se sont tenues entre Israël et le Hamas, avec le soutien et la médiation de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. Ces pourparlers portent essentiellement sur la suspension des hostilités et la libération de prisonniers. Deux accords de cessez-le-feu ont été conclus durant cette période :
- Le premier en novembre 2023.
- Le deuxième en janvier 2025.
Ces accords comprenaient des échanges partiels de détenus.
Malgré ces avancées, Netanyahou a évité de mettre en œuvre le dernier accord et a relancé les opérations militaires à Gaza en mars dernier. L’opposition israélienne accuse le Premier ministre de privilégier des accords partiels qui prolongent le conflit, dans le but de préserver ses intérêts politiques personnels et sa position au pouvoir, sous la pression de l’aile droite extrême de son gouvernement.