Les habitants du quartier surpeuplé de Daraj à Gaza ont été réveillés mardi matin par une nouvelle tragédie. Une école, la « Moussa bin Nuseir », gérée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a été la cible d’une frappe aérienne israélienne. Cette école servait de refuge à des centaines de déplacés fuyant les bombardements continus dans d’autres zones du territoire assiégé.
Selon le ministère palestinien de la Santé et l’Agence de défense civile, cette attaque directe sur l’école a causé la mort de 44 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Plusieurs dizaines de blessés ont également été recensés, dont certains dans un état critique.
Un témoignage poignant illustre l’ampleur du drame : une femme palestinienne se tenait au milieu des décombres brûlés d’une salle de classe, détruite par un incendie. Cet espace était son refuge avec ses enfants, désormais réduit en cendres.
À l’extérieur, des enfants démunis fouillaient parmi les débris pour retrouver ce qui pouvait encore être sauvé — de petits objets personnels, symboles de souvenirs et de sécurité momentanée.
À l’hôpital Al-Ahli Arab, connu sous le nom d’« hôpital baptiste », les scènes de douleur étaient omniprésentes. Des femmes palestiniennes pleuraient la perte de leurs proches dans un climat de choc et de désespoir.
Des funérailles collectives se sont déroulées, rassemblant familles et amis qui portaient les corps de leurs êtres chers tués sous les décombres. D’autres personnes tentaient d’identifier des dépouilles défigurées à cause des bombardements intenses.
Dans les ruines de l’école, seul le sable et les cendres demeurent. Une femme balaie le sol, cherchant à retrouver des fragments de sécurité dans ce chaos, une image symbolique de la situation difficile des habitants de Gaza, bombardés même dans leurs derniers refuges.
L’attaque contre les écoles et centres d’hébergement n’est malheureusement pas nouvelle dans ce conflit. Plusieurs rapports internationaux et organisations de défense des droits de l’homme ont documenté des attaques similaires depuis le début de la guerre. Ces actions sont largement condamnées, qualifiées de crimes de guerre et violations flagrantes du droit international humanitaire.
Alors que ce conflit dure depuis dix-huit mois, Gaza est devenue un lieu sans sanctuaire sûr. Les infrastructures sanitaires et éducatives sont presque entièrement détruites, aggravant la souffrance de plus de deux millions de Palestiniens vivant sous un blocus et des bombardements incessants. L’incapacité de la communauté internationale à stopper ce cycle de violence continue d’alimenter ce drame humain.