Plainte Trump contre le New York Times rejetée par un juge fédéral américain: un verdict qui marque un tournant dans une affaire de diffamation impliquant l’ex-président et le quotidien. Selon le texte de la décision, la plainte de 85 pages déposée le 15 septembre est « irrecevable » et « inappropriée et irrecevable ». Elle est « rejetée avec permission de l’amender dans les 28 jours », selon le document officiel. La plainte, qui ciblait le New York Times et quatre journalistes ainsi qu’une maison d’édition, réclamait 15 milliards de dollars et s’appuyait sur des articles entourant une lettre d’anniversaire attribuée en 2003 à l’homme d’affaires Jeffrey Epstein.
Juge fédéral rejette en l’état la plainte de Trump contre le NYT
Le juge Steven Merryday a rejeté la plainte en l’état, estimant que la procédure n’était pas respectée et que les allégations manquaient de fondement. L’action visant le quotidien et quatre journalistes, ainsi qu’une maison d’édition ayant publié deux d’entre eux, réclamait 15 milliards de dollars. Le texte de la décision ordonne une éventuelle révision et, si amendée, un format ne dépassant pas 40 pages pour le dépôt de la version révisée.
« Cette action en justice est dénuée de fondement », avait réagi le New York Times. « Elle ne repose sur aucune revendication juridique légitime et vise uniquement à museler et à décourager le journalisme indépendant. »
Dans la plainte visant le quotidien et quatre de ses journalistes, ainsi qu’une maison d’édition qui a publié deux d’entre eux, Donald Trump attaquait un « livre désobligeant » sur l’origine de sa fortune et « trois articles faux, malveillants, diffamatoires et désobligeants ». L’affaire est aussi liée à une lettre attribuée à Epstein et adressée en 2003.
Des éléments de la plainte et réactions autour de l’affaire
La plainte initiale, 85 pages déposée le 15 septembre, réclame 15 milliards de dollars et vise des articles diffamatoires et un livre publié sur l’origine de la fortune de Donald Trump, ainsi qu’une lettre d’anniversaire attribuée à l’homme d’affaires Jeffrey Epstein, datée de 2003.
Selon les articles consultés, l’action a été déposée peu après que Donald Trump avait menacé de poursuites le New York Times suite à la publication d’articles consacrés à cette lettre et à Epstein. Le juge a rappelé que la plainte avait été présentée sans fondement et qu’elle était irrecevable dans son état actuel.
La décision intervient alors que le débat sur la liberté de la presse et les mécanismes par lesquels des procès civils peuvent influencer la couverture médiatique reste largement débattu en Amérique et ailleurs.