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Kim Yong Nam, ancien chef d’État nominal de la Corée du Nord et fidèle de longue date de la famille dirigeante, est décédé à l’âge de 97 ans, a rapporté mardi l’agence officielle KCNA.
Selon le communiqué, le politicien est mort lundi des suites d’une défaillance multiviscérale liée à un cancer. KCNA a salué son « extraordinaire » contribution à l’histoire du parti et du pays.
Annonce officielle et funérailles
La Korean Central News Agency a déclaré que Kim Yong Nam, « un révolutionnaire de la vieille génération », avait terminé sa vie « noble » à 97 ans.
Le leader nord‑coréen Kim Jong Un s’est rendu tôt mardi devant le cercueil pour présenter ses condoléances, précise KCNA. Les funérailles ont été programmées pour le jeudi suivant.
Rôle politique et longévité
Kim Yong Nam a dirigé l’Assemblée populaire suprême pendant plus de vingt ans, de 1998 à avril 2019, occupant ainsi la fonction cérémonielle de chef d’État de la République populaire démocratique de Corée.
Sa position était surtout symbolique : le véritable pouvoir est demeuré entre les mains de la famille Kim, qui dirige le pays depuis 1948.
- Chef de l’Assemblée populaire suprême : 1998 – avril 2019.
 - Nommé pour prononcer l’éloge funèbre de Kim Il Sung en 1994.
 - A officiellement proposé Kim Jong Il comme président de la Commission de défense nationale après la période de deuil.
 
Image publique et style
Connu pour sa voix profonde et ses discours empreints de propagande, Kim Yong Nam apparaissait fréquemment dans les médias d’État pour saluer des dignitaires étrangers au nom de Kim Jong Un et de son père défunt, Kim Jong Il.
Sa loyauté envers la dynastie Kim lui a permis de conserver un rôle cérémoniel de premier plan pendant des décennies.
Présence sur la scène internationale
En février 2018, il s’est rendu en Corée du Sud en compagnie de Kim Yo Jong, la sœur influente de Kim Jong Un, pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang.
Cette visite a fait de lui le plus haut responsable nord‑coréen à se rendre en Corée du Sud depuis 2014. À l’ouverture, il a été assis à quelques mètres du vice‑président américain de l’époque, Mike Pence, sans contact apparent entre les délégations.
La période d’ouverture diplomatique temporaire s’est prolongée jusqu’aux sommets entre Kim Jong Un et le président américain Donald Trump en 2018 et 2019, sommets auxquels Kim Yong Nam n’a toutefois pas participé.
Déclin de l’influence et succession
Ces dernières années, son influence semblait avoir diminué, en partie en raison de son âge avancé.
En avril 2019, il a été remplacé à la tête du parlement par Choe Ryong Hae, proche conseiller de Kim Jong Un, ancien responsable politique en chef de l’armée nationale.
Origines et formation
Natif de Pyongyang, Kim Yong Nam a fait ses études à l’université Kim Il Sung avant de poursuivre sa formation à l’université d’État de Moscou.
Sa carrière combine des fonctions diplomatiques élevées et un rôle cérémoniel interne, reflétant la nature du régime nord‑coréen où le protocole et la fidélité politique sont primordiaux.
Dates et faits saillants
- Âge au décès : 97 ans.
 - Cause du décès : défaillance multiviscérale liée à un cancer.
 - Chef nominal de l’État : 1998 – avril 2019.
 - Visite notable : Jeux Olympiques de Pyeongchang, février 2018.