Table of Contents
La cour suprême israélienne accusée de favoritisme envers le gouvernement
Le mouvement de droite sioniste « Im Tirtzu » a accusé les juges de la Cour suprême d’Israël de soutenir les « terroristes » et de compromettre l’État d’Israël. Ces accusations ont été diffusées dans des publications récentes à Tel Aviv.
Selon un rapport du journaliste Chen Ma’anit dans le quotidien Haaretz, cette action de la part du mouvement, qui se définit comme une organisation conservatrice cherchant à renforcer les valeurs sionistes en Israël, s’inscrit dans une campagne agressive menée par des figures de droite. Ces personnalités prétendent, à tort, que les décisions des juges ont entravé la capacité de l’armée israélienne à remporter la victoire dans la guerre contre Gaza, et ont même contribué à l’échec de la réaction face à l’attaque du Hamas survenue le 7 octobre 2023.
Les accusations de partialité
Le correspondant a noté que la Cour suprême a approuvé pour la 17ème fois la demande du gouvernement de prolonger le délai pour répondre au recours déposé par l’Association « Droits de l’Homme pour les Citoyens » en Israël, contestation du refus de l’État de permettre aux représentants de la Croix-Rouge internationale de visiter les prisonniers palestiniens.
La Cour a déclaré que ces allégations contredisent le fait que ses juges se sont largement abstenus, depuis l’attaque du Hamas, d’intervenir dans les décisions du gouvernement et de l’armée concernant les combats à Gaza. Ils n’ont pas non plus examiné les recours liés aux droits des habitants de la bande de Gaza ou des prisonniers palestiniens.
Les critiques des organisations de droits de l’homme
Cette inaction a suscité de vives critiques de la part d’organisations de droits de l’homme, qui affirment que la Cour se montre partiale en faveur de l’État, même lorsque l’intervention est nécessaire pour prévenir de graves violations des droits humains des Palestiniens et d’autres.
Haaretz souligne que le refus d’intervenir dans les décisions gouvernementales concernant les prisonniers palestiniens est un exemple parmi tant d’autres du comportement de la Cour lorsqu’elle agit en tant que Cour suprême de justice israélienne.
Des cas concrets de refus d’intervention
Par exemple, la Cour a rejeté à plusieurs reprises l’année dernière des demandes de familles de Gaza cherchant à obtenir des informations sur leurs proches arrêtés par Israël. Il a été révélé par la suite que certains d’entre eux étaient décédés pendant leur détention, et leurs familles n’ont appris leur arrestation qu’après leur mort.
Le quotidien a rapporté que la Cour suprême a récemment rejeté une demande demandant au gouvernement de divulguer les détails d’un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Bien que le Hamas soit au courant de ces détails, les juges ont favorisé la position du gouvernement, décidant que leur divulgation mettrait en péril la sécurité d’Israël.
Les allégations de manipulation politique
Une autre accusation, qualifiée par le journal de « grande falsification », est que la Cour aurait intervenu dans les règles d’engagement établies par l’armée israélienne à la frontière de Gaza. Haaretz estime que cette affirmation, comme d’autres mensonges lancés par l’extrême droite, vise à blanchir le gouvernement et le Premier ministre Benjamin Netanyahou de la responsabilité de l’échec retentissant du 7 octobre 2023.
Le rapporteur fait remarquer qu’il est paradoxal que la Cour aide ses critiques en perpétuant ce mensonge et en blâmant les autres. Cela permet aux juges de laisser Netanyahou continuer à éviter la formation d’une commission d’enquête gouvernementale sur les événements du 7 octobre, soutenue par la plupart des Israéliens.