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Le procureur de Reggio Calabria, Giuseppe Lombardo, a récemment exprimé son inquiétude face à l’indifférence du Parlement italien concernant la menace posée par la ‘ndrangheta. Lors d’une rencontre tenue le 9 octobre, il a évoqué son déplacement à Bruxelles pour présenter la situation à un Parlement européen désireux d’en apprendre davantage sur ce phénomène criminel, soulignant que « tout cela en Italie n’est jamais arrivé ».
Une absence préoccupante du Parlement italien
Giuseppe Lombardo a regretté que le Parlement italien ne s’intéresse pas à la ‘ndrangheta ni aux moyens d’y faire face efficacement. « Le Parlement italien ne nous a jamais invités », a-t-il déclaré, signalant une certaine négligence de la part des institutions nationales sur cette question cruciale.
Les risques liés à la séparation des pouvoirs
Au cours du débat, Lombardo a également partagé ses craintes concernant une possible séparation entre le rôle de procureur et celui de juge. Il a averti que cette séparation pourrait accroître le pouvoir déjà « énorme » des Procures de la République. « Le véritable risque est un réajustement global entre les pouvoirs de l’État », a-t-il affirmé.
Le besoin d’un équilibre
Le procureur a insisté sur l’importance de maintenir un équilibre dans le système judiciaire. « Lorsque nous atteignons un point d’équilibre, il est crucial de s’arrêter, car les risques d’une modification sont imprévisibles ». Il a mis en garde contre un procureur séparé du juge, qui pourrait devenir « énormément référentiel ».
Un appel à la réflexion
Giuseppe Lombardo a conclu en appelant à une réflexion sérieuse sur ces sujets, soulignant que l’absence de dialogue sur ces enjeux pourrait avoir des conséquences néfastes pour le système judiciaire italien et pour la lutte contre la ‘ndrangheta.