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Les répercussions sur l’économie
Depuis le début du conflit entre le Hamas et Entité sioniste, l’économie libanaise a subi de plein fouet les conséquences de cette situation. Les cafés ont enregistré une baisse de fréquentation de 80 %, le tourisme a chuté de manière significative et les compagnies aériennes ont réduit les vols. Le ministre de l’Économie libanais craint un retour aux « âges sombres » si la guerre s’intensifie.
Les conséquences sur les commerces
Yara Adada, propriétaire d’une boulangerie et d’un café à Beyrouth, témoigne de l’impact direct sur son commerce. Elle constate une baisse significative de la clientèle, de plus de 50 %. Alors que son café accueillait normalement entre 30 et 35 clients par jour, elle n’en reçoit plus que 10 à 15 les bons jours. Les revenus ont également été affectés, avec seulement 4 dollars récoltés lors d’une journée. Cette situation est effrayante pour elle et son commerce.
La situation précaire de l’économie libanaise
Depuis le début des échanges de tirs entre le Hezbollah et Entité sioniste dans le sud du Liban, le secteur de la restauration a enregistré une baisse de jusqu’à 80 % de son activité. Le tourisme, qui représente 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, a été durement touché. De nombreux pays, dont l’Australie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, ont non seulement déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Liban, mais ont également recommandé à ceux qui s’y trouvent de quitter le pays tant qu’il est encore possible de prendre des vols commerciaux. Les compagnies aériennes, comme Lufthansa, SWISS et Saudia, ont annulé leurs vols vers et en provenance de Beyrouth. La compagnie aérienne nationale, Middle East Airlines, a elle aussi réduit ses vols de 80 %.
Les conséquences sur la sécurité alimentaire
La situation alimentaire du Liban est préoccupante. Les réserves actuelles de nourriture, de carburant et de médicaments ne suffiraient que pour deux à trois mois, alors qu’elles devraient normalement être suffisantes pour environ un an. En raison de l’explosion du port de Beyrouth en 2020, où les principales réserves étaient entreposées, le pays est fortement dépendant des importations pour sa nourriture, son carburant et ses médicaments. La situation est d’autant plus alarmante que les compagnies d’assurance maritimes ont commencé à augmenter les primes d’assurance ou à supprimer complètement leur couverture en cas de guerre, ce qui entraîne une inflation des prix des biens de consommation. Le gouvernement libanais travaille avec des partenaires privés pour augmenter les livraisons de produits de première nécessité dans les semaines à venir, mais les difficultés d’accès aux financements et les obstacles liés au système bancaire paralysé du pays rendent la situation encore plus complexe.
La situation économique déjà précaire du Liban
La crise actuelle s’ajoute aux problèmes économiques que le Liban connaît depuis plusieurs années. Le pays fait face à l’une des pires crises financières de son histoire récente, avec des pertes financières estimées à plus de 72 milliards de dollars, une dévaluation de 98 % de la monnaie nationale, 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté et une banque centrale en ruines après que son gouverneur a été accusé de détournement de fonds publics pour un montant de 330 millions de dollars. Le plan d’aide de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international est perçu comme une lueur d’espoir, mais la lente mise en œuvre des réformes nécessaires pour bénéficier de ce plan entrave les efforts de relance de l’économie libanaise. Le pays est confronté à des infrastructures dégradées et à des défis économiques de taille, ce qui rend la perspective d’une guerre d’autant plus préoccupante.
L’appel à la paix pour sauver l’économie libanaise
Face à cette situation économique catastrophique, de nombreux commerçants et entrepreneurs libanais appellent les gouvernements à travailler en faveur de la paix. Ils soulignent que la guerre ne serait qu’une autre catastrophe pour l’économie libanaise déjà à genoux. Ils demandent au gouvernement d’agir rapidement pour stopper l’escalade des tensions et préserver ce qui reste de l’économie du pays.
Le Liban traverse une crise économique sans précédent, exacerbée par les conséquences du conflit entre Entité sioniste et la Palestine. Si la situation actuelle perdure, le pays risque de sombrer encore davantage dans l’instabilité économique et sociale. Il est urgent de trouver une solution pacifique pour protéger la population et l’économie libanaise.