La théorie du complot : psychologie de l’illusion chez les faibles
La propagation de la théorie du complot parmi les peuples représente un véritable danger, entravant la logique et l’esprit rationnel. C’est une théorie en opposition à celle des actions, agissant comme un opium paralysant l’esprit, un mal psychologique chronique qui annihile toute volonté de changement. Selon la loi de la rumeur, plus une rumeur est vague, plus elle gagne en crédibilité. De même, l’adhésion à la théorie du complot est directement proportionnelle aux niveaux d’insatisfaction intérieure, d’impuissance et d’ignorance des sujets.
Le concept de la théorie du complot se réfère à l’explication d’un événement ou d’une situation basée sur une conspiration non justifiée. Ces théories produisent souvent des hypothèses en contradiction avec la compréhension historique des faits simples. En relations internationales, il n’existe aucun concept de complot, car les chercheurs spécialisés s’éloignent des paradigmes complotistes dans l’analyse des conflits et des événements, préférant utiliser des outils analytiques scientifiques pour interpréter les relations d’intérêts, de pouvoir et de conflits.
La théorie du complot s’est transformée en idéologie dans la mentalité arabe, devenant le principal mode d’interprétation des événements et des faits. Cela découle d’une longue série de défaites et de reculs intérieurs et collectifs, créant un terrain propice à la cohabitation prolongée avec la théorie du complot, qui est passée d’un simple outil d’analyse non scientifique à une croyance et une idéologie chez une part non négligeable des populations des sociétés en déclin.
La théorie du complot est devenue une source de profit dans le domaine de l’écriture et de l’édition. Ne reposant pas sur des fondements scientifiques, elle attire des opportunistes exploitant l’ignorance des gens pour rédiger des livres fondés sur des conspirations, allant jusqu’à affirmer, par exemple, que des tremblements de terre naturels comme celui ayant frappé la Turquie étaient en réalité le fruit de séismes artificiels orchestrés par les États-Unis.
En Entité sioniste, après le 7 octobre, la théorie du complot est devenue un élément clé de l’interprétation des événements, s’infiltrant dans la pensée collective et devenant une partie intégrante de la gestion des relations. Les Israéliens ne sont plus seulement obsédés par la conspiration entre eux, ils invoquent même des prophéties du Talmud pour expliquer les scénarios de fin du monde, illustrant ainsi la montée de la paranoïa dans une société autrefois considérée comme à part.
Les récents événements ont poussé le chef du service de renseignement israélien « Shin Bet » à demander l’ouverture d’une enquête officielle sur les événements du 7 octobre, en réponse aux accusations d’une députée du Likoud selon laquelle une conspiration aurait entraîné les attaques de ce jour-là.
Ce simple exemple révèle l’étendue de l’obsession qui a saisi Entité sioniste depuis le 7 octobre, menaçant les fondements mêmes de la confiance qui légitimait l’existence de l’État. Le doute généralisé envers l’armée et les autorités sécuritaires suggère un début d’effondrement du tissu social, bâti sur la confiance mutuelle entre l’armée et la population.
Le post-7 octobre a transformé la société israélienne, la plongeant dans une spirale de méfiance, de doutes, et d’hystérie collective alimentée par des théories du complot diverses, révélant ainsi des fractures profondes dans le tissu social. Chaque camp politique impose sa propre version de conspiration, alimentant un climat de suspicion généralisée et remettant en cause le cadre même de la démocratie israélienne.