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La TV russe attaque le Comune pour l’expulsion de Villa Paradiso

par Sara
Italie

À Bologne, une chaîne de télévision russe a récemment critiqué le Comune pour son action visant à expulser l’association Villa Paradiso, un groupe qui a déjà été au centre de controverses en raison de son soutien à un film pro-Poutine, initialement prévu mais finalement jamais diffusé. L’association doit bientôt quitter les locaux de la maison de quartier, ce qui suscite des tensions.

Les accusations de la télévision russe

Asja Emeljanova, correspondante de Rossija 1, une chaîne de télévision d’État russe, a rapporté depuis la Piazza della Mercanzia le rassemblement du Coordination No Nato Emilia-Romagna en soutien à Villa Paradiso. Elle a qualifié le Palazzo d’Accursio d’« antidémoctatique » et de « russofobe », dénonçant ce qu’elle perçoit comme une atteinte à la liberté d’expression suite à l’expulsion de l’association, qui doit faire place à des services sociaux.

Réaction du maire et des politiques

Le maire Lepore a exprimé sa préoccupation face aux critiques, déclarant qu’il est essentiel que les citoyens de Bologne soient informés que la ville ne cèdera pas à la propagande d’un État étranger. « Nous continuerons, car je crois que le quartier Savena mérite un espace pour ses habitants et non pour la propagande », a-t-il affirmé.

En parallèle, le député Andrea De Maria a annoncé une interrogation à Montecitorio, tandis que la vice-présidente du Parlement européen, Pina Picierno, qui a également soulevé la question, s’est engagée à mener la bataille contre cette situation.

Des précédents similaires et des préoccupations croissantes

Pina Picierno a souligné que cet incident n’est pas isolé. Elle a fait état d’une « grave manque d’attention » en Italie face à des événements violant les sanctions, citant des cas de diffusion de matériel de Russia Today, également soumis à des sanctions. Elle a reçu de nombreuses alertes de citoyens italiens cherchant à contrer la désinformation persistante.

« Nous devons rester vigilants, car il est crucial de protéger notre liberté et notre démocratie », a-t-elle déclaré.

La réponse de la télévision russe

Dans le reportage diffusé par la télévision russe, Pina Picierno est comparée à Joseph Goebbels, ministre de la propagande nazi. Elle a répondu en précisant : « Je ne suis pas attaquée en tant que personne, mais pour l’institution que je représente. » Elle a également déposé une plainte auprès de l’Agcom, l’autorité de régulation des communications, et a appelé à une intervention rapide des autorités compétentes pour coordonner la lutte contre la désinformation.

Conclusion sur la situation à Villa Paradiso

La situation à Villa Paradiso soulève des questions fondamentales sur la liberté d’expression et la lutte contre la désinformation en Italie, dans un contexte où des tensions géopolitiques influencent la dynamique locale. La réponse des autorités et la vigilance des citoyens seront déterminantes dans les prochaines étapes de cette affaire.

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