Table of Contents
Le président syrien critique le plan Trump pour Gaza
Le président syrien, Ahmad al-Shara, a vivement dénoncé le plan du président américain Donald Trump visant à déplacer les habitants de Gaza. Il a affirmé que ce projet ne réussira pas et a renouvelé sa demande aux puissances occidentales de lever les sanctions imposées à son pays.
Des déclarations fermes sur la situation à Gaza
Lors d’un podcast avec Alistair Campbell, ancien porte-parole du Premier ministre britannique Tony Blair, et l’ancien ministre britannique conservateur Rory Stewart, al-Shara a déclaré : « Les habitants de Gaza ont enduré souffrances, meurtres et destructions pendant un an et demi, sans accepter de quitter leur terre. »
Il a ajouté : « La leçon palestinienne durant 80 ans de conflit est de s’accrocher à la terre », affirmant que « déplacer des personnes de leur terre est un crime majeur qui ne peut se produire et qui ne réussira pas. »
Critiques du président américain
Al-Shara a également critiqué Trump, déclarant qu’il « n’est ni éthique ni politique pour Trump de tenter d’expulser les Palestiniens de leur terre ». Cette déclaration s’inscrit dans un cadre de rejet arabe et islamique large du plan de Trump, qui a exprimé son intention d' »acheter Gaza et de la posséder » pour la reconstruire, tout en transférant les Palestiniens vers la Jordanie et l’Égypte sans leur accorder le droit de retour.
Les sanctions contre la Syrie
Le président syrien a également abordé la question des sanctions imposées à son pays, affirmant qu’il existe un « consensus international sur la nécessité de les lever ». Il a souligné que « les sanctions américaines ne sont plus justifiées après la chute du régime précédent ».
Al-Shara a précisé que la Syrie fait face à d’importants défis sécuritaires et que l’une des solutions immédiates est de réaliser un développement économique. Il a insisté sur le fait que sans croissance économique, il n’y aura pas de stabilité, ce qui pourrait entraîner le chaos et l’insécurité.
Réformes militaires et transition
Concernant la reconstruction des forces armées après le renversement du régime de Bashar al-Assad, Al-Shara a indiqué que des milliers de volontaires avaient rejoint la nouvelle armée syrienne. Il a précisé qu’il n’avait pas imposé la conscription obligatoire, mais avait opté pour le recrutement volontaire, notant qu’un grand nombre de jeunes avaient fui la Syrie pour échapper à la conscription imposée par le régime précédent.
Une responsabilité imposée
En ce qui concerne sa décision de prendre la présidence pendant la période de transition, Al-Shara a déclaré : « Je n’ai pas cherché la présidence, mais la responsabilité s’est imposée. L’objectif maintenant est de construire une Syrie nouvelle, forte et stable. »