Le navire-hôpital français Tonerre se dirige vers les côtes de la bande de Gaza. Cette initiative fait suite à la visite récente du président français Emmanuel Macron au Moyen-Orient, où il a annoncé depuis Le Caire l’envoi de ce navire-hôpital flottant pour soutenir les hôpitaux locaux.
La situation critique à Gaza, avec la guerre en cours depuis 21 jours et le nombre croissant de victimes et de blessés suite aux bombardements de l’armée israélienne, nécessite des aides médicales et humanitaires urgentes pour sauver les Palestiniens piégés dans ce secteur isolé.
Le Tonerre, l’un des trois porte-hélicoptères amphibies de la marine française, a quitté le port de Toulon mercredi pour participer aux opérations d’aide aux civils. Selon le porte-parole de l’état-major des forces armées françaises, le navire a traversé le détroit de Messine au sud de l’Italie et se dirige désormais vers la mer de Chypre, avant d’arriver près de la bande de Gaza dans environ deux jours.
Le Tonerre est capable d’exécuter des opérations de gestion de crise et a participé la semaine dernière à une manœuvre de l’Union européenne dans le sud de l’Espagne. Il peut également effectuer des évacuations médicales et fournir un soutien médical.
Ce navire-hôpital flottant dispose de deux salles d’opération, d’une salle de radiographie et de scanner, de quatre lits de réanimation et de plus de 60 lits, équivalant à un centre médical d’une ville de 25 000 habitants. Il mesure 200 mètres de long, avec une surface de pont de 750 mètres carrés, et a une capacité de charge de plus de 21 000 tonnes. Il peut également transporter des dizaines d’hélicoptères pouvant effectuer des frappes ou des opérations de surveillance.
Les informations disponibles jusqu’à présent indiquent que le contenu précis des équipements médicaux et militaires à bord du navire n’a pas été divulgué, de même que le nombre exact de soldats. Cependant, il est évident que les unités navales présentes dans l’est de la mer Méditerranée surveillent l’évolution de la situation.
En ce qui concerne l’accueil des blessés de la bande de Gaza et les spécialisations des fournisseurs de soins, les réponses des responsables ministériels sont restées vagues, se limitant à indiquer que l’équipage du navire compte environ 200 personnes, dont plus de 20 dans le domaine des soins de santé. Cependant, les détails concernant la composition des fournisseurs de soins pendant cette phase sont inconnus.
Dans le cadre de la coordination avec les autorités égyptiennes, le porte-parole de l’état-major des forces armées a confirmé que l’atterrissage des avions en Égypte ne posait aucun problème, ajoutant que la France était encore hésitante quant à la décision de se poser au Caire ou à la base d’El Arish, plus proche du passage de Rafah. Il a souligné que l’aide française ne bénéficiera d’aucune exception et sera soumise aux mêmes conditions imposées au passage.
Concernant les aides financières, le directeur du Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères a expliqué en détail aux journalistes l’importance de l’aide financière fournie par Paris aux territoires palestiniens avant le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Entité sioniste, qui s’est élevée à 62 millions d’euros, dont 16 millions d’euros pour le budget de l’Autorité palestinienne et 25,5 millions d’euros pour l’aide au développement.
Suite à l’opération Tempête d’Al-Aqsa, la France a envoyé 20 millions d’euros au Programme alimentaire mondial, au Comité international de la Croix-Rouge et à des organisations non gouvernementales françaises et internationales.
Il est prévu que cette aide directe se concentre sur l’utilisation du stockage antérieur de l’aide humanitaire au passage de Rafah, ainsi que sur le soutien de la santé à court terme et la réhabilitation des centres de santé et des hôpitaux endommagés à moyen terme.
(Source : Al Jazeera)