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Le Vatican est actuellement confronté à une crise concernant les pensions, une situation qui suscite des inquiétudes au sein de ses employés et parmi les cardinaux. Récemment, une lettre du pape François a confirmé que des mesures seront prises pour remédier à ce problème. Lors d’une déclaration faite jeudi dernier, François a reconnu que « l’actuel système n’est pas en mesure de garantir, à moyen terme, l’obligation de pension pour les générations futures. »
Des mesures urgentes pour un système en difficulté
Pour faire face à cette situation, le pape a nommé le cardinal Kevin Farrell comme administrateur unique du Fonds des pensions, avec pour mission de mettre en œuvre « des mesures structurelles urgentes, non plus différables. » Le système de pension au Vatican, initialement conçu pour des retraites courtes, doit maintenant s’adapter à l’augmentation de l’espérance de vie.
Les employés, tant présents que futurs, risquent de ne pas bénéficier d’une couverture adéquate. Le pape a également souligné l’importance d’atteindre un déficit zéro pour assurer la viabilité économique de l’organisation.
Les finances de la Santa Sede sous pression
La Santa Sede fait face à un déficit important, avec peu d’organismes contribuant à ses revenus. Le dicastère de la communication, l’un des plus coûteux, a été pointé du doigt pour son impact financier. François a récemment appelé à une « discipline sur les finances. » De plus, il a décidé de réduire le montant mensuel alloué aux cardinaux, tandis que les pensions des retraités sont déjà en déclin.
Un climat de mécontentement croissant
Les coupes budgétaires dans les dicastères, la diminution des allocations cardinalices, et maintenant les réductions des pensions entraînent un mécontentement croissant. Les cardinaux pourraient réclamer un changement de cap économique lors des futurs conclaves, non pas tant par opposition aux mesures d’austérité, mais en raison de la perception que ces réductions sont des solutions superficielles.
Le cardinal Farrell, en tant que camerlengo, jouera un rôle clé lors du prochain conclave, étant donné ses diverses responsabilités, notamment en tant que préfet du dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
Une préoccupation historique des papes
Le pape François a rappelé dans sa lettre que la gestion du Fonds des pensions a toujours été une préoccupation pour les pontifes depuis sa création par Jean-Paul II avec le motu proprio « La préoccupation » en 1992. Benoît XVI a également introduit des mesures pour permettre aux employés n’ayant pas acquis de droit à pension de contribuer volontairement.
Tout au long de l’histoire, les papes ont cherché à respecter les principes de la Doctrine Sociale de l’Église, observant et réagissant aux changements dans le monde du travail. Léon XIII a joué un rôle fondamental avec sa lettre encyclique Rerum Novarum en 1891, tandis que Paul VI avait lui aussi insisté sur les défis que rencontrent les travailleurs modernes.