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Des efforts récents en Afrique montrent que l’association des éléphants et des abeilles pourrait offrir des solutions innovantes aux agriculteurs confrontés à des problèmes d’intrusion des éléphants dans leurs cultures. Des expériences ont mis en évidence que l’installation de ruches autour des champs peut servir de barrière efficace contre ces grands herbivores.
Les éléphants, sensibles aux abeilles
Bien que leur peau épaisse, d’environ 2 centimètres, puisse sembler les protéger des piqûres, les éléphants craignent réellement les abeilles. Lorsque ces insectes sont en colère, ils piquent sans hésitation les zones sensibles, comme près des yeux ou la trompe. De plus, les abeilles libèrent des phéromones qui attirent d’autres abeilles vers leurs cibles, accentuant ainsi la menace pour les éléphants, qui peuvent même devenir temporairement aveugles à cause des œdèmes provoqués par les piqûres.
Des recherches prometteuses
En 2002, Fritz Vollrath de l’Université d’Oxford et Iain Douglas-Hamilton, fondateur de l’ONG Save the Elephants, ont documenté des récits de chasseurs de miel. Ces récits soulignaient que les éléphants, friands des feuilles d’acacia, évitaient systématiquement les arbres portant des nids d’abeilles. Cette observation a inspiré la chercheuse Lucy King à orienter ses travaux de doctorat vers l’utilisation de ruches comme moyen de dissuasion contre les éléphants, sous la tutelle de Vollrath et Douglas-Hamilton.
Conséquences environnementales
Cependant, l’efficacité de cette méthode pourrait être compromise par les changements climatiques. Les abeilles sont sensibles aux variations environnementales, et leur capacité à se reproduire et à s’adapter est menacée. De plus, la résurgence des populations d’éléphants, observable au Kenya et potentiellement dans d’autres régions d’Afrique, pourrait intensifier les conflits entre les humains et ces animaux majestueux.