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La question de l’élitisme dans la littérature enfantine suscite un débat passionné, surtout lorsque l’on considère les différents milieux sociaux des jeunes lecteurs. Récemment, une jeune poétesse de 10 ans, Liva, a captivé les auditeurs en lisant son poème à la radio, mettant en lumière l’importance de la poésie face à l’enseignement traditionnel.
La voix de Liva
Liva, originaire de Groningen, a remporté un concours de poésie organisé par la CPNB (Stichting Collectieve Propaganda van het Nederlandse Boek) et s’est illustrée lors de l’ouverture de la Semaine du Livre Jeunesse. Son poème commence par des réflexions sur les mathématiques, mais se transforme en une observation poétique du monde qui l’entoure. Elle évoque des scènes de la vie quotidienne avec une sensibilité qui témoigne de sa capacité à s’exprimer à travers les mots.
Une éducation littéraire
Pour cette Semaine du Livre Jeunesse, le thème « Délibérément rebelle » a été choisi, soulignant l’importance des personnages mémorables qui défient les normes. Le livre *Schatpakkers* de Pieter Koolwijk est un exemple brillant : il est à la fois captivant et encourageant pour les enfants qui se sentent exclus. Cette initiative montre que la littérature enfantine peut aborder des sujets sérieux tout en restant accessible.
Encourager la créativité
La CPNB a également lancé un concours de poésie, collaborant avec De Schoolschrijver pour fournir des ressources aux enseignants. Le fait de donner aux enfants la possibilité d’écrire est une méthode efficace pour les transformer en lecteurs passionnés. Les jeunes poètes issus de divers milieux sociaux ont tous un point commun : la fierté de partager leur travail.
Une perception erronée
La peur d’être perçus comme élitistes hante les organisateurs de la Semaine du Livre Jeunesse. Pourtant, la notion que les livres pour enfants doivent être simples pour convenir à tous les jeunes lecteurs est une idée préconçue. L’élitisme ne réside pas dans la qualité de la littérature, mais dans la stigmatisation des enfants de milieux moins favorisés comme n’étant pas capables d’apprécier des œuvres de plus haut niveau.
Le défi de la lecture
Le dilemme reste : faut-il laisser les enfants choisir eux-mêmes leurs lectures ? Cela peut les inciter à lire, même ceux issus de familles où la lecture n’est pas une priorité. Cependant, il est crucial de leur offrir des livres riches en vocabulaire et en diversité thématique, car cela stimule leur développement intellectuel et linguistique.
Vers une meilleure offre littéraire
Une proposition intéressante émane de l’expert en lecture Jeroen Dera, qui suggère d’obliger les écoles à disposer d’une collection de 250 ouvrages de qualité dans leur bibliothèque. Cela garantirait que chaque enfant ait accès à des livres qui enrichissent leur culture littéraire. La qualité doit être accessible à tous, mais il est essentiel que le système éducatif joue son rôle dans cette démarche.