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À l’approche des élections américaines, les enjeux pour Vladimir Poutine et la Russie sont au cœur des préoccupations. Alors que la compétition entre le candidat démocrate Kamala Harris et l’ancien président Donald Trump se intensifie, la Russie se retrouve de nouveau impliquée dans le processus électoral.
Des accusations répétées
Comme en 2016 et en 2020, des responsables américains accusent Moscou d’essayer d’influencer les résultats des élections. Récemment, une inculpation fédérale a révélé que certains influenceurs de droite sur les réseaux sociaux auraient reçu des instructions de médias d’État russes. Ces événements renforcent l’idée que le Kremlin privilégie un retour de Trump à la Maison Blanche.
Leçons des huit dernières années
Après la victoire de Trump en 2016, des espoirs en Russie voyaient une possibilité de rapprochement des politiques américaines avec les intérêts russes. Néanmoins, Trump a imposé de nouvelles sanctions contre la Russie et a approuvé une aide militaire létale pour l’Ukraine, notamment des missiles antichars Javelin. En comparaison, l’administration Biden a intensifié l’envoi de munitions, tandis que Trump envisageait de réduire l’aide, une décision qui pourrait être bénéfique pour Moscou.
Un soutien populaire pour Trump
Le désir de Trump de mettre fin rapidement à la guerre en Ukraine résonne dans la population russe. Isolda K, une Moscovite de 38 ans, a exprimé qu’elle pensait que son pays pourrait connaître la paix avec un retour de Trump au pouvoir, ce qui traduirait l’impact de la propagande d’État sur l’opinion publique.
Harris contre Trump : des choix diplomatiques divergents
Le Kremlin adopte une position relativement mesurée sur cette élection. Poutine a même plaisanté sur son soutien à Harris, avant que le ministre des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, ne précise qu’il s’agissait d’une blague. Lavrov a ajouté que les relations russo-américaines sont si détériorées qu’il importe peu qui est à la Maison Blanche, les décisions essentielles étant prises par le « deep state ».
Les deux candidats affichent pourtant des approches diplomatiques différentes. Harris devrait poursuivre une politique de soutien militaire à l’Ukraine, tandis que Trump a critiqué le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, le qualifiant de « meilleur vendeur au monde » pour avoir reçu des milliards d’euros en aide américaine.
Les implications pour la Russie
La vice-présidente de Trump, JD Vance, a proposé un plan de paix détaillé qui pourrait favoriser les intérêts russes, notamment en établissant une zone démilitarisée et en maintenant l’Ukraine hors de l’OTAN. Cela soulève des inquiétudes quant à la continuation du soutien militaire et financier à l’Ukraine en cas de victoire de Trump.
Un futur incertain
Malgré les espoirs de Moscou résultant d’une éventuelle victoire de Trump, les réalités politiques américaines montrent que ni Trump ni Harris n’ont le dernier mot. Le Congrès joue un rôle crucial dans la définition des politiques d’aide à l’Ukraine, et cette dynamique pourrait évoluer indépendamment des présidents élus.
En fin de compte, que l’aide militaire soit interrompue ou non, cela ne signifie pas nécessairement l’ouverture de négociations de paix. Les objectifs de Moscou en Ukraine reposent sur une vision déformée de la réalité qui ne tient pas compte de la détermination ukrainienne et des alliances occidentales.