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Les États-Unis assouplissent certaines restrictions sur la Syrie
Les États-Unis ont annoncé qu’ils assouplissent certaines restrictions sur le gouvernement de transition syrien. Le Trésor américain a émis, lundi soir, une licence générale valable six mois, qui autorise certaines transactions avec le gouvernement syrien, y compris des ventes d’énergie et des transactions accessoires.
Un soutien humanitaire après le départ d’al-Assad
Cette initiative vise à permettre l’entrée d’une aide humanitaire suite au renversement du leader syrien Bashar al-Assad le mois dernier. Les États-Unis affirment qu’elle suggère des progrès dans les efforts de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), le principal groupe qui a renversé al-Assad et qui dirige actuellement la transition en Syrie, pour renforcer les relations internationales.
Maintien des sanctions
Cette action ne lève pas les sanctions existantes, mais garantit qu’elles « n’entraveront pas les activités visant à satisfaire les besoins humains fondamentaux, y compris la fourniture de services publics ou l’assistance humanitaire », a déclaré le Trésor américain.
Opportunité de reconstruire la Syrie
Le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, a indiqué que la fin du « règne brutal et répressif d’al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran » offrait une occasion unique pour la Syrie et son peuple de se reconstruire. « Pendant cette période de transition, le Trésor continuera de soutenir l’assistance humanitaire et la gouvernance responsable en Syrie », a-t-il ajouté.
Effets des sanctions sur l’économie syrienne
Un large éventail de sanctions occidentales affaiblit l’économie syrienne et menace sa reprise après plus de 13 ans de guerre civile. Les États-Unis, ainsi que l’Union européenne, ont imposé des sanctions contre al-Assad et son régime pour crimes de guerre et violations des droits de l’homme.
Cependant, malgré le renversement d’al-Assad, les sanctions demeurent en place. Des responsables européens ont récemment déclaré qu’elles ne seraient pas levées tant que les nouveaux dirigeants de la Syrie ne démontreraient pas qu’ils protégeront les minorités et partageront le pouvoir.
Difficultés d’importation en Syrie
Le nouveau ministre du Commerce syrien a averti, lundi, que Damas était incapable de conclure des accords pour importer du carburant, du blé ou d’autres biens essentiels en raison des strictes sanctions américaines, malgré le désir de nombreux pays, y compris des États arabes du Golfe, de le faire.
Maher Khalil al-Hasan a déclaré à l’agence de presse Reuters que la nouvelle administration syrienne avait réussi à rassembler suffisamment de blé et de carburant pour quelques mois, mais que le pays ferait face à une « catastrophe » si les sanctions n’étaient pas gelées ou levées rapidement.
Une étape importante
« La nouvelle administration … souhaite que toutes ces sanctions soient levées. Mais c’est un pas important venant des États-Unis – car les sanctions occidentales sont également en place par l’Union européenne et d’autres pays alliés, mais ils estiment qu’ils suivent principalement le leadership des États-Unis », a déclaré James Bays, rédacteur diplomatique d’Al Jazeera, depuis Damas.
Rencontre diplomatique à Damas
L’annonce a fait suite à une réunion à Damas entre le leader de HTS, Ahmed al-Sharaa – qui était autrefois aligné avec al-Qaïda – et la principale diplomate américaine pour le Moyen-Orient, Barbara Leaf. Les États-Unis et les Nations Unies ont depuis longtemps désigné HTS comme une organisation terroriste. Cependant, les États-Unis ont progressivement levé certaines pénalités depuis le départ d’al-Assad, y compris l’abandon d’une récompense de 10 millions de dollars sur al-Sharaa.
Reprise des vols internationaux
Dans un autre développement positif pour les nouveaux dirigeants de la Syrie, les vols internationaux vers le pays dévasté par la guerre devaient reprendre mardi. Aucun vol n’avait décollé ou atterri depuis que les forces pro-Assad avaient abandonné l’aéroport de la capitale syrienne le 8 décembre. Jeudi dernier, Qatar Airways a annoncé qu’elle reprendrait ses vols vers Damas après près de 13 ans, avec trois vols par semaine pour commencer.