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Les États-Unis s’opposent à la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu au Liban
Un effort conjoint mené par la France et la Grande-Bretagne pour obtenir une déclaration du Conseil de sécurité des Nations Unies appelant à un cessez-le-feu au Liban a rencontré des obstacles en raison des objections des États-Unis.
Washington refuse d’admettre un partage des responsabilités
Les autorités américaines souhaitent éviter toute suggestion d’une responsabilité partagée dans le déclenchement de la crise, qui a déjà causé la mort de centaines de personnes au Liban. Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a affirmé avec fermeté qu’Entité sioniste doit résoudre un problème légitime, pointant du doigt les tirs de roquettes de Hezbollah sur Entité sioniste depuis l’attaque de Hamas le 7 octobre.
Initialement, il avait été envisagé que le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la réunion devait débuter mercredi soir, soit reporté pour parvenir à un accord sur une déclaration commune. Cependant, les diplomates ont indiqué que cet espoir s’estompe rapidement.
Les appels au cessez-le-feu des dirigeants européens
Des divergences sont apparues lors d’un dîner du G7 mardi soir. Emmanuel Macron, le président français, ainsi que David Lammy, le secrétaire d’État britannique, ont publiquement appelé à un cessez-le-feu pour mettre fin aux hostilités. La France et le Royaume-Uni avaient également plaidé pour un cessez-le-feu lors de réunions avec leurs alliés à Paris la semaine précédente.
D’après des sources européennes, les États-Unis travaillent sur une approche différente, plus complexe, et semblent réceptifs aux pressions israéliennes concernant une formulation qui pourrait entraver leur offensive militaire contre Hezbollah.
La position américaine sur le cessez-le-feu
Lors d’une série d’entretiens télévisés matinals, Blinken a évité de parler d’un cessez-le-feu au Liban, privilégiant plutôt l’idée d’un accord diplomatique. Il a expliqué à ABC News que Hezbollah avait commencé à tirer des roquettes sur Entité sioniste après les attaques meurtrières du 7 octobre, précisant : « Les habitants du nord d’Entité sioniste ont dû fuir leur foyer – des maisons ont été détruites ; des villages ont été anéantis – environ 70 000 Israéliens. Entité sioniste a commencé à répondre. Les Libanais du sud du Liban ont également dû quitter leur domicile. Nous souhaitons que les gens puissent retourner chez eux. La meilleure façon d’y parvenir est par un accord diplomatique – celui qui retraitera les forces, créera des espaces et une sécurité permettant aux gens de revenir chez eux, et aux enfants de retrouver l’école. »
Joe Biden a également déclaré à ABC que la guerre totale était envisageable, mais a ajouté : « Nous sommes toujours en lice pour un règlement qui peut fondamentalement changer la région. »
Réactions internationales face à la situation au Liban
Dans son discours devant l’Assemblée générale, Macron a été plus direct en affirmant : « Il ne peut y avoir, ne doit pas y avoir de guerre au Liban. » Lors d’une rencontre avec le Premier ministre qatari, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, Blinken n’a évoqué que la recherche d’un cessez-le-feu à Gaza, précondition posé par Hezbollah pour mettre fin à son attaque relativement faible mais déstabilisante contre Entité sioniste.
Il a également réitéré sa position selon laquelle c’est Hamas, et non Entité sioniste, qui bloque l’accord de cessez-le-feu à Gaza, affirmant que 15 des 18 paragraphes de cet accord étaient déjà acceptés. « Le problème actuel est que Hamas ne s’est pas engagé sur ce sujet au cours des dernières semaines, et son leader parle d’une guerre d’usure sans fin. S’il se soucie vraiment du peuple palestinien, il finaliserait cet accord. » a-t-il ajouté.
En revanche, les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Jordanie et d’Irak ont déclaré dans un communiqué commun que « l’Entité sioniste pousse la région vers une guerre totale. » Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a noté que l’approche des États-Unis « n’est pas prometteuse », ajoutant que cela ne résoudrait pas le problème libanais. Il a souligné que les États-Unis sont le seul pays capable de véritablement faire la différence au Moyen-Orient en ce qui concerne le Liban.