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À quelques mois des élections municipales en Turquie, l'attention se porte avec acuité sur la bataille électorale imminente, particulièrement dans les grandes villes telles qu'Istanbul et Ankara. Après la perte symbolique de plusieurs municipalités importantes par le parti au pouvoir en 2019, le parti de la Justice et du Développement (AKP) dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan se trouve face au défi de reconquérir ces bastions. Dans le cadre d'une campagne où les alliances et les candidatures deviendront bientôt claires, Erdogan ne cache pas son ambition de récupérer ces villes stratégiques, déployant une stratégie qui allie l'exploitation des succès nationaux récents à la gestion critique du bilan des maires actuels d'Istanbul et d'Ankara.
Bataille Électorale Imminente et Plans d'Erdogan
Le parti de la Justice et du Développement d'Erdogan s'apprête à entrer dans l'arène électorale des municipales avec une confiance renforcée par ses victoires passées sur la scène nationale. Toutefois, ces succès s'assombrissent quelque peu par les pertes d'importants centres urbains lors des précédentes élections municipales. Istanbul et Ankara, traditionnellement des bastions du parti au pouvoir, sont devenus les principaux objectifs pour une reconquête politique, la défaite de 2019 ayant laissé des traces profondes et un désir de revanche chez le président turc.
La Stratégie du Parti de la Justice et du Développement
L'approche définie par Erdogan comprend plusieurs axes. Premièrement, le parti compte capitaliser sur la dynamique de son succès législatif et présidentiel de mai dernier pour galvaniser ses partisans dans les grandes villes. Deuxièmement, il prévoit d'exploiter ce qu'il perçoit comme les échecs des maires actuels des grandes villes, critiquant notamment la gestion d'Akram Imamoglu à Istanbul pour son prétendu manque d'attention aux enjeux locaux. Troisièmement, le renforcement du partenariat au sein du bloc du Peuple (une coalition entre l'AKP et le parti du Mouvement nationaliste) est crucial, bien que le maintien de l'alliance avec le parti conservateur kurde, le HUDA-PAR, reste incertain.
La sélection des candidats compétents est peut-être l'élément le plus critique de la stratégie de l'AKP. Les spéculations vont bon train concernant les personnalités qui brigueront les mairies d'Istanbul et d'Ankara, des postes hautement stratégiques où les noms tels que l'ancien ministre Murad Kurum et le ministre de la Santé Fahrettin Koca sont évoqués.
Réflexion sur la Portée des Prochaines Élections
Même si la route vers le succès aux prochaines élections municipales ne sera pas exempte d'embûches pour l'AKP d'Erdogan, ces scrutins représentent une opportunité pour le parti au pouvoir non seulement de mesurer sa popularité actuelle mais également de reconsolider sa base politique dans les grandes villes. La perte d'Istanbul, en particulier, a été perçue comme un séisme politique, incitant le parti à une profonde introspection et à une réévaluation de ses stratégies urbaines. La capacité de l'AKP à renverser la vapeur et à écarter les candidats actuels des municipalités d'Istanbul et d'Ankara sera un indicateur tangible de sa prise sur l'électorat urbain et des changements politiques potentiels à venir en Turquie.