Table of Contents
En 2023, les Allemands expriment des préoccupations économiques grandissantes, reflet d’une crise persistante qui a débuté avec la pandémie de COVID-19. Une récente enquête menée par la R+V Assurance met en lumière les craintes majeures des citoyens, révélant que quatre des dix principales craintes sont d’ordre économique.
Les principales craintes économiques
La montée de l’inflation, les conséquences d’une immigration incontrôlée, la crise économique prolongée et la pénurie de logements figurent parmi les préoccupations les plus pressantes pour la population allemande. Ces résultats témoignent d’une anxiété persistante, exacerbée par des années de turbulences économiques.
Inflation : une préoccupation majeure
Depuis trois ans, la peur de l’augmentation des coûts de la vie reste en tête des préoccupations. Malgré une baisse de l’inflation sous la barre des 2 % depuis l’été, 57 % de la population redoutent toujours une hausse des prix. Ce sentiment est alimenté par l’expérience des fortes hausses de prix en 2022 et 2023, surtout pour des produits de base comme le beurre, dont le prix a atteint des niveaux record.
La méfiance envers les statistiques officielles est palpable, car de nombreux Allemands estiment que la réalité vécue est bien plus sévère que les chiffres ne le laissent entendre.
Logement et coûts de la vie
Les coûts de logement constituent également une source d’anxiété. Plus de la moitié des Allemands craignent d’être submergés par ces dépenses, rendant le rêve d’accéder à la propriété de plus en plus inaccessible. Les loyers et les charges continuent d’augmenter, notamment dans les grandes villes, exacerbant la crise du logement.
Les promesses du gouvernement de construire 400 000 nouvelles unités de logement par an n’ont pas été tenues, laissant les citoyens sur leur faim.
Les craintes liées à l’immigration
En parallèle des préoccupations économiques, une inquiétude croissante émerge autour des effets de l’immigration. Un Allemand sur deux se sent préoccupé par les tensions liées à l’afflux de réfugiés. Ce sentiment est particulièrement prononcé chez les jeunes de 14 à 19 ans, pour qui la migration est la principale source d’inquiétude.
Dans l’est de l’Allemagne, la méfiance à l’égard de la migration est plus marquée qu’à l’ouest. Les experts s’accordent à dire que les problèmes d’intégration n’ont pas été suffisamment abordés, et la montée des partis populistes alimente ces craintes.
Perception des politiques
Malgré cette conjoncture difficile, les Allemands semblent moins angoissés qu’auparavant. Cependant, la confiance envers les politiciens est au plus bas, avec une moyenne de note de 4 sur 10. Un tiers des citoyens attribue même des notes de 5 ou 6, remettant en question la compétence du gouvernement et de l’opposition. Ce constat est particulièrement vrai chez les Allemands de l’Est.
À un an des prochaines élections fédérales, cette situation pourrait poser des défis importants pour les partis établis.