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Le président par intérim syrien Ahmed al-Sharaa a salué mercredi la décision du président américain Donald Trump de lever les sanctions imposées à Damas, qualifiant cette initiative de « historique et courageuse » lors d’une rencontre marquante entre les deux dirigeants à Riyad.
Une décision saluée comme un tournant historique
Dans une allocution télévisée, Ahmed al-Sharaa a qualifié la levée des sanctions américaines par Donald Trump de décision « historique et courageuse ». Selon lui, ce geste atténue les souffrances du peuple syrien, favorise sa renaissance et jette les bases de la stabilité dans la région.
Ces sanctions avaient principalement été imposées durant le règne répressif de l’ancien président Bachar al-Assad, aujourd’hui renversé par Sharaa en décembre dernier, dans un pays encore profondément marqué par des années de guerre et de dévastation.
Une rencontre sans précédent entre Washington et Damas
Donald Trump, devenu le premier président américain en un quart de siècle à rencontrer un dirigeant syrien, s’est entretenu mercredi avec Ahmed al-Sharaa à Riyad. Lors de cette entrevue, il a exhorté le président syrien à normaliser les relations avec Israël, soulignant un nouveau chapitre diplomatique au Moyen-Orient.
Ahmed al-Sharaa a également remercié le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, organisateur de cette rencontre, ainsi que le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié clé du nouveau gouvernement de Damas, pour leur rôle dans cet événement diplomatique.
« Le chemin devant nous est encore long. Aujourd’hui, nous commençons le vrai travail, celui qui fera renaître la Syrie moderne », a-t-il ajouté.
Le contexte d’une guerre dévastatrice et des sanctions internationales
Depuis le déclenchement en 2011 d’une guerre civile sanglante, la Syrie a connu plus de 500 000 morts, des millions de déplacés et une destruction massive. Les États-Unis avaient alors imposé de vastes sanctions financières, menaçant de pénaliser toute entité participant à la reconstruction tant que Bachar al-Assad restait au pouvoir.
Cependant, Donald Trump n’a pas indiqué que la Syrie serait retirée de la liste américaine des États soutenant le terrorisme, une désignation datant de 1979 liée à l’appui à des militants palestiniens, qui freine lourdement les investissements étrangers dans le pays.