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Georges Ibrahim Abdallah, militant propalestinien, devra patienter avant de pouvoir rentrer au Liban après plus de quarante ans de détention. Bien qu’un vol Paris-Beyrouth ait été réservé pour lui dimanche, la cour d’appel de Paris a ajourné sa décision sur sa libération conditionnelle au 19 juin. Abdallah a été condamné en 1987 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien, en France.
Une décision contestée
La chambre de l’application des peines a validé le principe de sa libération conditionnelle, mais a souligné qu’il n’était pas possible d’y faire droit pour le moment. La cour a exprimé sa nécessité d’une indemnisation envers les parties civiles, demandant à Abdallah de prouver qu’il a fait un effort conséquent pour s’acquitter de ses obligations financières. Cette exigence a été décrite comme une « mesquinerie juridique » par son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.
Réactions de l’avocat
À la sortie de l’audience, Me Chalanset a fait part de son indignation, qualifiant la situation de « torture morale ». Il a affirmé qu’Abdallah ne se sentait pas en mesure d’indemniser les États-Unis, responsables selon lui des souffrances des populations palestiniennes et libanaises. Toutefois, il a mentionné une possibilité : si l’État libanais intervenait pour régler les indemnités, Abdallah accepterait la proposition.
Un parcours juridique complexe
Âgé de 73 ans, Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré depuis 1987 pour complicité dans l’assassinat, en 1982, de Charles R. Ray et Yacov Barsimentov. Bien qu’il soit éligible à la libération depuis 25 ans, ses demandes ont été systématiquement refusées, souvent en raison des pressions politiques, notamment américaines, empêchant son expulsion.